Les restaurants obligés d’indiquer l'origine des viandes transformées

Par Stéphanie Haerts | Mis à jour le 11/03/2024 à 12:30

Pour plus de transparence, le gouvernement impose aux restaurants et cantines d'indiquer l'origine des viandes transformées. Une nouveauté pour le secteur et une victoire pour les consommateurs soucieux de la provenance de leur assiette.

origine des viandes transformées
L'origine des viandes transformées désormais à l'affiche.

Un changement attendu

Face à la pression des éleveurs français et à la concurrence des importations, un décret récent exige désormais que l'origine des viandes transformées, telles que le jambon, les nuggets, ou le bacon, soit clairement indiquée. Une mesure qui étend les obligations déjà en place pour les viandes crues et les œufs, visant à renforcer la confiance des consommateurs.

Les restaurateurs, comme la gérante d'une crêperie lilloise, anticipent ce changement avec pragmatisme. Bien que certains ajustements soient nécessaires, l'impact semble gérable. « Je vais devoir donner l'origine du jambon, du bacon... Pour le poulet, c'est déjà fait », partage-t-elle dans des propos rapportés par BFM TV, soulignant une transition déjà en cours pour certains produits.

Des défis logistiques et financiers

Le décret, effectif depuis le 7 mars 2024, spécifie que les restaurants doivent mentionner le pays d'origine de l'animal, y compris si l'élevage et l'abattage ont eu lieu dans des pays différents. Cette précision vise à offrir une information complète au consommateur, mais soulève des questions logistiques pour les restaurateurs.

Sébastien Vermeulen, vice-président de l'Umih Lille, exprime l'incertitude du secteur face à l'application pratique de cette mesure. « On n'a pas encore le détail intégral. On ne sait pas si c'est quelque chose qui va devoir être mis sur la carte, si c'est juste un affichage à l'entrée de l'établissement, si c'est un affichage sur le bar », dit-il, évoquant les différentes manières d'afficher ces informations. La crainte d'une mise en œuvre complexe et coûteuse est palpable, surtout pour les petites structures. Toutefois, le non-respect de cette obligation peut entraîner des amendes importantes, jusqu'à 1.500 euros pour une personne physique et jusqu'à 7.500 euros pour une personne morale, soulignant l'importance de cette transparence pour les autorités.

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