Votre eau du robinet est-elle polluée par les pesticides ?
L’association de consommateurs UFC-Que Choisir est une nouvelle fois montée au créneau contre la pollution par les pesticides utilisés dans l’agriculture. Elle demande, avec Générations Futures, plus d’interdictions, alors que des milliers de foyers en France boiraient de l’eau polluée qui sort de leurs robinets.
Une carte pour savoir si votre eau potable est polluée
Mardi 20 avril 2021, l’UFC-Que Choisir publie, sous la forme d’une carte interactive, les résultats des analyses de l’eau potable qu’elle a réalisées avec Générations Futures. Pour savoir si l‘eau de votre robinet est polluée ou non, il suffit de se rendre sur le site https://www.quechoisir.org/carte-interactive-qualite-eau-n21241/ et d’insérer votre code postal. Vous aurez alors un résumé du résultat des analyses effectuées par l’association de consommateurs.
Et si les résultats s’améliorent, l’UFC-Que Choisir estimant que 98% de la population française a « accès à une eau conforme à la totalité des critères sanitaires », un taux en hausse de deux points par rapport à 2017, la question de la pollution par les pesticides et autres produits phytosanitaires continue de se poser. D’autant plus que les critères d’analyse officiels varient très fortement de département en département.
L’agriculture pointée du doigt dans la pollution de l’eau potable
« Les pollutions agricoles constituent toujours les premières causes de contaminations : 450 000 consommateurs boivent ainsi une eau dépassant les normes maximales en pesticides et 148 000 une eau contaminée par les nitrates », explique l’UFC-Que Choisir qui demande donc de nouvelles interdictions pour les produits phytosanitaires, en particuliers ceux contenant des substances soupçonnées être des perturbateurs endocriniens.
Les deux associations estiment par ailleurs que l’un des problèmes que devrait résoudre le gouvernement est la qualité de l’analyse de l’eau potable : « 750 molécules de pesticides ou de dérivés peuvent être rencontrées dans la nature, en moyenne on n’en recherche en France que 206 ». Pire : les analyses officielles peuvent être très peu précises, comme dans l’Aisne où seules 12 substances sont recherchées.