Résidences secondaires : la taxe d’habitation explose à Lyon
Mauvaise nouvelle pour les propriétaires d’une résidence secondaire dans la capitale des Gaules : la mairie a voté une forte augmentation de la taxe d’habitation pour les résidences secondaire. Objectif : inciter les propriétaires à la vente de leurs biens… ou récupérer plus d’argent pour les caisses de la ville.

Taxe d’habitation : la majoration passe à 60% à Lyon
Si le gouvernement a supprimé la taxe d’habitation pour tous les Français, mesure qui se met en place progressivement par tranches de revenus et qui sera effective pour tous dès 2023, les résidences secondaires ne sont pas concernées par cette réforme. Au contraire : les municipalités ont tendance à majorer de plus en plus la taxe d’habitation pour les propriétaires de ces logements qui restent vides une grande partie de l’année.
La municipalité de Lyon, dirigée par Grégory Doucet (EELV), a voté à son tour une forte augmentation de cette taxe d’habitation. Alors qu’elle était majorée de 20%, cette majoration va être portée à 60%, le maximum possible, dès 2022. Environ 15.000 logements situés à Lyon seraient concernés, selon la mairie.
Vendre ou louer le logement... ou payer plus cher
La mesure, qualifiée de « mesure de justice sociale » par la mairie de Lyon, a pour objectif de faire augmenter l’offre de logements en vente ou en location, alors que comme de nombreuses grandes villes, Lyon a un marché tendu. Mais à défaut, la mesure aura pour effet de renflouer les caisses de la ville.
Selon les estimations, la taxe d’habitation des résidences secondaires devrait augmenter de 210 € par an en moyenne. Si aucun des 15.000 logements concernés par la mesure ne venait à être loué ou vendu, cette hausse permettrait à la municipalité lyonnaise de toucher environ 3,3 millions d’euros de recettes supplémentaires.