Quel risque sanitaire pour les poêles antiadhésives ?
Peut-on faire confiance aux mentions apposées sur les poêles antiadhésives. C'est la question que se pose le magazine 60 millions de consommateurs qui a retrouvé des traces de PFOA dans des poêles adhésives qui ne devaient pas en contenir.

Des traces de PFOA dans trois modèles de poêles
Les poêles antiadhésives ont été adoptées par de nombreux cuisiniers pour éviter d'ajouter trop de matière grasse durant la cuisson. Les fabricants affirment de leur côté avoir supprimé les matériaux dangereux pour la santé. 60 millions de consommateurs a testé neuf modèles afin de vérifier les substances à l'intérieur des poêles.
Leurs tests indiquent que toutes les poêles ne sont pas de qualité comme indiqué. Dans trois d'entre elles, le PFOA, une molécule interdite depuis 2020 en Europe, a migré dans les aliments. Les teneurs étant très faibles, 60 millions de consommateurs indique que cette « substance n’a probablement pas été utilisée dans la fabrication des poêles, mais elle a pu être introduite de façon accidentelle lors de la conception, du conditionnement ou du transport des poêles ».
D'autres substances retrouvées dans les poêles
D'autres composants ont également été retrouvés dans les poêles testées par 60 millions de consommateurs. Il s'agit du PFHxA, du PFHxS et du PFOSA qui sont des substances persistantes et toxiques. L'association de consommateurs a révélé que l'une des poêles antiadhésives libérait de l’aluminium. Cependant, les quantités sont inférieures au seuil recommandé de 5 mg/kg.
Les composants non autorisés contenus dans ces poêles inquiètent 60 millions de consommateurs pour qui il est « anormal que certains produits puissent afficher l’allégation « garanti sans PFOA » alors que nos analyses montrent qu’ils en contiennent des traces. » L'association ajoute également que les ustensiles de cuisson n'indiquent quant à eux aucune information sur la composition des matériaux ou des revêtements. 60 millions de consommateurs demande aux pouvoirs publics, dans un courrier, de mettre en place un étiquetage plus strict concernant ces produits et d’« interdire les allégations du type “sans PFOA” ».
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