Une maison de retraite pour les poules afin d'éviter l'abattoir
La première « maison de retraite » pour poules pondeuses vient d'accueillir 600 pensionnaires dans une ferme française, propriété d'une start-up qui veut sauver les volailles de l'abattoir en produisant des œufs autrement. "L'oeuf qui ne tue pas la poule", tel est le slogan choisi par la société Poulehouse, créée début 2017 à Coussac-Bonneval, à 40 km au sud de Limoges (Nouvelle-Aquitaine)
« Nous sommes partis du constat que les poules pondeuses sont envoyées systématiquement à l'abattoir au bout de dix-huit mois », explique Elodie Pellegrain, co-fondatrice de Poulehouse, à France Bleu. « Or, l'espérance de vie des poules est en moyenne de cinq ou six ans. On parle de maison de retraite ici, mais elles sont encore très jeunes ! »
Un système basé sur celui de la retraite française
Et cette maison de retraite d'un nouveau genre s'appuie sur le système de retraite, déjà existant chez les humains, par répartition à la française : les poules actives travaillent pour payer la retraite de leurs aînées.
De jeunes poules, au plus haut de leur potentiel de ponte, sont au travail chez des éleveurs bio, partenaires de la marque. Ces derniers, au nombre de quatre pour l'instant, s'engagent à ne pratiquer aucune mutilation du bec, à commercialiser les oeufs sous la marque Poulehouse. Enfin, ils remettent les pondeuses à la start-up plutôt qu'à l'abattoir quand elles atteignent 18 mois. Et tout le monde est gagnant : en échange, les éleveurs perçoivent quelques centimes de plus pour chaque oeuf.
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