18,80 euros le Pass Navigo : quelle est cette escroquerie ?

Par Paolo Garoscio | Mis à jour le 01/02/2023 à 15:35

Ils étaient un peu les Robins des Bois du réseau RATP, au grand dam de la RATP elle-même. Car les particuliers qui faisaient appel à leurs services, totalement illégaux, bénéficiaient des transports du réseau francilien à un prix défiant toute concurrence. Quatre hommes ont été arrêtés, et sont jugés depuis lundi 30 janvier 2023 par le tribunal de Paris.

pass navigo falsifié reseau
Un réseau qui vendait des Pass Navigo falsifiés a été démantelé.

Des Pass Navigo à prix (très) réduit

Jusqu’à l’augmentation annoncée pour l’année 2023, le Pass Navigo coûtait, en tarif plein, 75,20 € par mois. Un prix conséquent mais qui a permis la suppression des anciennes « zones » : le Pass Navigo était alors à prix unique. Du moins, il existe également plusieurs autres tarifications, disponibles sous conditions. Comme le Pass Imagin’R, pour les étudiants. Mais également un prix réduit de 75% pour les plus démunis.

Or, justement, c’est ce prix dont bénéficiaient les clients de ce réseau. Un Pass Navigo à 18,80 € par mois, près de 60 € moins cher. Pour en bénéficier, il suffisait de verser 150 € aux escrocs, selon l’enquête relayée par le journal Le Parisien. Autant dire que l’investissement était rentabilisé en à peine deux mois et demi. Et le tout aux dépens d’IDFM (Ile-de-France Mobilités).

Plusieurs dizaines de millions d’euros de manque à gagner pour IDFM

Jugés normalement lundi 30 janvier 2023, les quatre prévenus ont été renvoyés devant une autre chambre par la juge, car le préjudice pour IDFM est très élevé. 10 millions d’euros par an, selon Le Parisien. Et le journal de souligner que les enquêteurs ne sont remontés qu’à 2019, soit quatre ans en arrière. Un préjudice minimum de 40 millions d’euros, en somme, pour plus de 40.000 Pass Navigo ainsi falsifiés.

Le gain pour les escrocs était colossal : plusieurs millions d’euros. Plus de 6 millions rien que pour les quatre dernières années, mais selon une source proche du dossier ils auraient commencé bien plus tôt que 2019. « On a même un passe frauduleux datant de 2011 », a confié cette source au Parisien

Article précédent Lidl : le robot cuiseur de retour avant Noël
Article suivant Restauration : McDonald’s s’implante désormais dans les campagnes
Réduisez vos factures grâce à nos conseils voyages
Merci de vous être inscrit à notre newsletter !
En cliquant sur "Recevoir la newsletter", vous acceptez les CGU ainsi que notre politique de confidentalité
décrivant la finalité des traitements de vos données personnelles.