La conduite sans permis bientôt possible légalement ?
La conduite sans permis pourrait bien être autorisée légalement. Le système est évoqué et les conditions légales commencent à apparaitre.
La conduite sans permis, mais sous conditions
Et si les apprentis conducteurs pouvaient conduire seuls avant d’avoir le permis ? C’est une mesure qui avait été évoquée par le ministre Gérald Darmanin avant l’été 2022. L’idée est simple : sous des conditions très strictes, le jeune conducteur pourrait prendre le volant avant même d’avoir passé son examen, le tout dans la plus parfaite légalité. Cette mesure vise à réduire les délais de passage de l’examen officiel, et de pallier les retards de calendrier causés par les diverses restrictions pendant la pandémie.
L’idée serait travaillée actuellement par différents acteurs et les contours de ce projet se dessinent. Notamment les conditions nécessaires à la circulation sans permis. Tout d’abord, les seuls bénéficiaires de ce système seraient les apprentis du permis B et pouvant justifier d’un contrat de travail. Suite à ce prérequis, le jeune conducteur devrait justifier d’avoir déjà pris 30h de conduite minimum, soit 10 de plus que pour le passage classique de l’examen. Suite à un « test de connaissance des risques », le jeune éligible recevrait alors de l’État une attestation à durée limitée et encore inconnue.
Mais d’autres conditions viennent encore s’ajouter au système après l’obtention de la fameuse attestation. Les horaires de circulation seraient limités à la semaine, et donc interdits le week-end. Le conducteur sans permis ne pourra circuler que pendant la journée, exception faite d’un déplacement professionnel de nuit ou en soirée. Le précieux document serait doté lui aussi d’un système de points, mais limité à 3. Ainsi, la moindre infraction signifierait la fin de la validité de l’attestation.
Apprentis conducteurs et examen du permis
Toutes ces conditions prouvent que ce système est la réponse à une problématique très précise : les jeunes qui ont besoin d’un véhicule dans le cadre de leur travail se retrouvent dans des situations compliquées du fait de l’attente d’un créneau d’examen. Mais ce projet, que ne sera pas mis en place avant 2024, ne contente pas tous les acteurs de la prévention routière.
À commencer par les inspecteurs de permis qui y voient une nouvelle source de fraude et un mépris de leur profession. Se pose effectivement la question de la sécurité routière. Ce projet signifierait aussi la transmission de l’autorité des inspecteurs aux moniteurs d’auto-école dès lors qu’ils font faire 10h de plus à leurs élèves. Une disposition "pansement" qui ne permettra pas de régler le fond du problème des effectifs et des délais d’attente.
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