Voyage : ces maladies qui coûtent cher à l'étranger

Par Mustapha Azzouz | Mis à jour le 30/07/2021 à 07:38
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Qu’il s’agisse d’un voyage ou d’un déplacement pour le travail à l’étranger, personne n’est à l’abri d’un accident de santé. Preuve en est, en 2018, l’Assurance maladie a reçu des demandes de remboursements de soin de la part de 340 000 personnes soignées à l’étranger. Qu’en est-il vraiment quand on voyage ? Quelles sont les maladies qui coûtent particulièrement cher ? On fait le point.

L’hospitalisation : un vrai fléau pour les comptes de la Sécurité Sociale

L’hospitalisation à l’étranger fait partie des postes de dépenses les plus élevés quand il s’agit de rembourser ces français qui ont eu des soucis de santé sur place. On apprend sur le site de l’Assurance maladie que ce poste représente 39 % des dépenses au titre du remboursement des soins extra-frontaliers.

On y apprend même qu’en moyenne les Français qui se sont retrouvés coincés sur place ont déboursé en moyenne 8 095 € mais cela peut varier et monter même jusqu’à 80 000 € selon les pays. Le montant des soins varie également en fonction du type d’hospitalisation : s’il s’agit d’une hospitalisation jour ou bien si un acte chirurgical a dû être pratiqué.

Affections digestives, opérations, traumatismes, cardiologie… il existe de nombreuses situations pour lesquelles la note peut se rallonger. En dehors de l’Union Européenne, vous devrez dans tous les cas vous acquitter de la facture avant de partir. S’il vous arrive un désagrément de santé en Europe, mieux vaut être porteur de la carte CEAM (Carte Européenne d’Assurance Maladie). Dans ce cas précis, vous bénéficierez de la prise en charge de vos soins médicaux selon la législation et les formalités en vigueur dans le pays de séjour.

Le rapatriement sanitaire peut être un gros problème

En fonction de la nature des soins, il se peut que malheureusement un rapatriement sanitaire soit nécessaire. C’est souvent le cas pour une maladie ou à la suite d’un accident quand une hospitalisation sur place est à écarter. Dans ce cas précis, mieux vaut être couvert par une assurance complémentaire car selon les situations le rapatriement peut même être médicalisé et dans ce cas, la facture de soins augmente très rapidement.

Le coût total du rapatriement sanitaire dépend de :

  • Le pays où se trouve le malade ;
  • La médicalisation ou non du transport ;
  • Le moyen de transport utilisé : avion, bateau, train…

Sans aucune garantie dédiée spécialement à cela (assurance avec Carte bancaire, assurance habitation…), le malade devra s’acquitter lui-même de tous les frais. En fonction de la situation, le montant du rapatriement varie entre une fourchette de plusieurs centaines d’euros à plusieurs milliers. Sachez tout de même qu’il sera toujours possible de demander une prise en charge (partielle dans le meilleur des cas) à l’Assurance Maladie française une fois arrivé mais rien n’assure que cette dernière accède à la requête.

Bon à savoir : rapprochez-vous de votre complémentaire santé

Si la sécurité sociale accepte votre demande de prise en charge partielle, vous pourrez toujours vous retourner vers votre mutuelle pour savoir quel montant est alloué à ce type de prestation.

En effet, dans la majorité des cas, la Sécurité Sociale ne prend en charge que les actes qui sont effectués sur le territoire français, en l’occurrence cela peut être les soins effectués à la suite du rapatriement mais en aucun cas le transport entre les deux pays.

Pensez à la carte d’assuré européen !

La carte européenne d’assurance maladie est un réel atout pour tout voyageur. Il est très simple de la demander auprès de l’Assurance Maladie pour éviter d’avancer les frais lorsque l’on a des frais médicaux en Europe. Elle couvre les 27 pays de l’Union européenne mais aussi la Suisse, l’Islande, la Norvège, le Liechtenstein. Ainsi, s’il arrive quelque chose sur ces territoires cette carte couvre les frais pris en charge par les services publics du pays dans les conditions de remboursement fixés par ce dernier.

En revanche, il faut être conscient qu’elle n’est valable que dans les structures publiques et que les organismes privés n’ont aucune obligation quant à leur politique de frais médicaux. N’oubliez pas que, comme en France, le privé à l’étranger pratique des prix souvent bien plus élevés que ce qui est courant dans le public.

Et oui, ce n’est pas un mythe : la santé coûte cher, et encore plus à l’étranger ! Hospitalisations, intoxications, traumatismes… il peut y avoir plusieurs raisons à un séjour qui finit mal et encore plus lorsqu’il faut avancer les frais ou pire, procéder à un rapatriement sanitaire. Dans tous les cas couvrez-vous au maximum et pensez à demander votre carte européenne d’assurance maladie. Mieux vaut prévenir que guérir !

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