Que faire de ses biodéchets quand on n'a pas de jardin ?

C'est l'alternative au compost la plus connue. Le lombricompostage consiste à jeter ses déchets dans un bac à plusieurs étages. À l'étage supérieur, des lombrics s'occupent de décomposer vos biodéchets : épluchures, fanes, coquilles d'oeufs... La matière se décompose d'étage en étage, donnant au final un humus prêt à être utilisé.

L'avantage : vous obtenez directement du compost, exactement comme avec un compost traditionnel. L'inconvénient : le lombricomposteur est un peu encombrant pour les petits espaces (comptez le même volume qu'une grosse poubelle). Il demande aussi un peu de surveillance pour éviter que le mélange soit trop sec ou trop humide. Enfin, en été, les moucherons seront de la partie !

Bon à savoir

Une autre solution existe : le bokashi. De la taille d'un petit bac poubelle, il permet de décomposer les biodéchets par méthanisation. Il est plus simple d'entretien, cependant il ne produit pas de compost mais du digestat : une matière qui doit ensuite être incorporée à du compost pour achever sa transformation.

Vous voilà avec votre digestat ou vos biodéchets triés pour le compostage. Mais qu'en faire ? Si vous n'avez pas d'espace extérieur, renseignez-vous dans votre commune pour savoir s'il existe des jardins partagés ou des composteurs collectifs. Vous pouvez aussi consulter la carte des composteurs collectifs en France.

Vous n'avez pas de composteur collectif dans votre ville ? Il existe d'autres solutions :

Faites le tour des voisins qui ont un jardin

Certains ont peut-être un composteur qu'ils accepteront de partager ; ou, à défaut, un bout de jardin où vous pourrez faire un coin compost. Cela peut être l'occasion de proposer un échange de bons procédés : prêt de matériel, garde d'animaux ou entretien des plantes pendant les vacances, partage du compost final...

Contactez votre mairie

C'est l'occasion de suggérer la mise en place d'un composteur collectif. La valorisation des biodéchets devient un enjeu national pour diminuer le gaspillage : votre mairie prêtera peut-être une oreille attentive à votre requête !

Pour éviter l'incinérateur, il existe une dernière solution sans passer par le bac à compost : il s'agit du sac à compost, une solution pratique en ville.

Comme son nom l'indique, il reproduit le même processus qu'un bac de compostage. Vous y déposez vos déchets et vous devez ensuite surveiller l'évolution du compost en l'aérant et en lui fournissant de la terre et des biodéchets secs ou humides selon ses besoins.

L'avantage : au bout de 6 mois, vous obtenez votre compost prêt à l'emploi. L'inconvénient : même si un sac à compost de contenance 20 litres est nettement plus compact que le bac traditionnel, il représente un encombrement.. et reste peu esthétique. Mieux vaut donc avoir un cellier, une cave, un balcon ou une terrasse pour laisser le compost mûrir sans être trop encombré.

Les biodéchets, ou déchets organiques, peuvent être valorisés en compost. Une façon d'éviter le gaspillage alimentaire et d'alléger votre taxe sur les ordures ménagères. Les solutions de compostage se multiplient dans nos villes et nos jardins : pensez-y !