Conflit TF1-Canal+ : le président de l’Arcom tape du poing sur la table
Depuis plusieurs semaines, un bras de fer oppose les deux géants privés de la télévision française TF1 et Canal+. Aucune avancée concrète entre les deux parties. Le président de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre s’agace de cette situation.
Des téléspectateurs pris en otage
Faute d’accord entre les deux chaînes, le groupe Canal+ ne diffuse plus aucune chaîne du groupe TF1. Ces abonnés sont donc privés de ce contenu. Conséquence d’un contentieux entre les deux géants privés de la télévision française. Le groupe de Vincent Bolloré refuse de payer la somme demandée par la Une pour diffuser ces programmes. Problème : pour les abonnés de Canal qui n’ont pas d’autre moyen de regarder les chaînes de TF1, c’est l’écran noir.
Une situation qui agace le président de l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel. Roch-Olivier Maistre était entendu par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Il en a profité pour expliquer sa vision des choses. Ce dernier estime que « les téléspectateurs n'ont pas vocation à être les otages de différends commerciaux entre les éditeurs et les distributeurs ».
Un changement dans la loi
Face à cette situation inédite, Roch-Olivier Maistre pose la question d’un changement dans la loi. Le régulateur souhaite que des mesures conservatoires puissent être inscrites noir sur blanc. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Ça permettrait d’éviter des coupures de signal en cas de négociations qui n’aboutissent pas. Le président de l’Arcom se montre ainsi favorable à « une obligation de portage pour les diffuseurs satellitaires des chaînes hertziennes ».
Ce litige n’est pas encore fini. TF1 a décidé d’attaquer le groupe Canal+ en justice. La Une réclame le rétablissement de ses chaines sur l’offre satellite TNT Sat. C’est le tribunal de commerce de Paris qui tranchera. La décision est attendue dans les prochaines heures.
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