Inflation : confitures et compotes coûtent de plus en plus cher

Par Paolo Garoscio | Mis à jour le 30/05/2022 à 10:50

Appréciées des grands comme des petits, les compotes et les confitures subissent également l’inflation généralisée. Une tendance haussière des prix qui a commencé en 2021 et qui se poursuit en ce début d’année 2022. Pour les ménages, c’est une nouvelle fois une mauvaise nouvelle pour le budget qui se fait de plus en plus serré.

Fruits transformés : près de 6% de hausse sur un an

Dans le détail des chiffres de l’inflation d’avril 2022 de l’Insee, dans la catégorie alimentation, l’institut de statistiques a noté une forte augmentation des prix des fruits transformés qui composent la majorité de la matière première des compotes et des confitures. L’augmentation est de 5,9% sur un an et pourrait s’accentuer. Car le secteur est frappé par une hausse de plusieurs éléments nécessaires à la production.

Pour commencer, le prix des fruits a été en hausse dès 2021 à la suite de la catastrophe climatique qu’a été le gel du printemps qui a ravagé la production française. Mais, depuis, c’est le sucre qui a augmenté, du fait des pénuries, et désormais le prix des boîtes métalliques. BFMTV souligne que le président du groupe Fruits de la Fédération française des industries d’aliments conservés (Fiac) annonçait une augmentation des prix des conserves de 52% mardi 24 mai 2022. Quant aux produits conditionnés dans le verre ou le plastique, la tendance est la même.

L’énergie explose, l’industrie contrainte de répercuter la hausse

Mais outre les matières nécessaires à fabriquer et conditionner les produits, le secteur subit de plein fouet l’augmentation des prix de l’énergie. En effet, compotes et confitures nécessitent de la chaleur pour être fabriquées, et l’augmentation du gaz et de l’électricité jouent en défaveur des entreprises. Ces dernières n’ont plus le choix : elles doivent répercuter les augmentations.

C’est ainsi que Saint-Mamet, spécialisée dans les fruits en bocaux, annonce une réouverture des négociations commerciales, rapporte BFMTV, afin de revoir à la hausse les prix de vente. Andrésy Confitures, PME familiale toujours interrogée par BFMTV, estime de son côté qu’une augmentation des prix de vente de près de 8% serait souhaitable.