Hausse des prix : la grande distribution dans le collimateur du Sénat

Des pratiques tarifaires discutables

C’est ce que l’on appelle une mission flash. Durant un temps donné, plutôt court, le Sénat enquête sur un sujet ou un secteur en particulier. Cette fois-ci, c’est la grande distribution qui était dans le collimateur des sénateurs. Dans un rapport rendu public mercredi 20 juillet, la chambre haute pointe du doigt des pratiques dites « discutables » en matière de prix pratiqués dans les rayons.

Pour rappel, à la fin du mois de juin dernier, le président des centres E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, avait dénoncé des hausses de prix qu’il qualifiait de suspectes chez les industriels agro-alimentaires. Des hausses de prix qui s’étaient alors répercutées dans les rayons de la grande distribution, au même moment où le président des centres E.Leclerc réclamait une commission d’enquête sur la question.

Les industriels pas seuls responsables

Mais il semblerait, d’après le rapport du Sénat publié mercredi, que les industriels agro-alimentaires ne soient pas les seuls responsables des hausses de prix constatées dans les rayons des supermarchés. Le rapport révèle en effet que certaines enseignes auraient parfois augmenté leurs prix au-delà des hausses de prix des industriels, qui s’avèrent par ailleurs justifiées en raison de la hausse des prix des matières premières, d’après les sénateurs.

Les sénateurs auraient par ailleurs relevé d’autres pratiques plus ou moins douteuses sur la fixation des prix. D’après la chambre haute, certaines hausses de prix ne seraient pas suffisamment justifiées par la grande distribution. De quoi constater parfois des écarts de tarifs allant du simple au double pour la même catégorie de produits. L’histoire de l’arroseur arrosé en quelque sorte !

A lire aussi : La grande distribution agit face à la hausse des prix de l'énergie