Médecins et Assurance Maladie : une situation désespérée ?
Depuis plusieurs semaines, le bras de fer s’éternise entre les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance Maladie. Le sujet de la discorde : la revalorisation du tarif de la consultation.
Les médecins refusent la nouvelle grille de l’Assurance Maladie
Nouvel échec des négociations entre les principaux syndicats de médecins du pays et l’Assurance Maladie. Depuis plusieurs jours, malgré des discussions compliquées, l’accord autour de la revalorisation du prix de la consultation n’est toujours pas signé. Depuis 2017, le tarif de la consultation est fixé à 25 euros. Mais pour prendre en compte l’inflation, les médecins généralistes et spécialistes demandent une hausse de 5 euros. L’Assurance Maladie ferme la porte à cette demande. En contrepartie, elle propose une revalorisation d’1,50€ soit une consultation à 26,50€.
Sans surprise et face à des discussions qui s’enlisent, les syndicats claquent la porte des négociations et refusent la nouvelle grille. Pourtant, la CNAM, la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie pensait avoir fait un geste. En plus de cette hausse du prix de la consultation, les médecins qui s’engageraient dans des actions de lutte contre la désertification médicale pourraient bénéficier de tarifs en hausse. Insuffisant pour les syndicats.
Vers une impasse ?
La situation semble désespérée pour trouver un accord. D’autant que les négociations se terminent demain. Le ministre de la Santé, François Braun, se montre également pessimiste sur le sujet. Ce dernier indique que le gouvernement a déjà fait un effort considérable en revalorisant le tarif de la consultation. Cette hausse devrait coûter environ 1,5 milliard d’euros à l’État. Il demande aux médecins de faire un pas. Ainsi, sauf invraisemblable retournement de situation, il n’y aura pas d’accord entre l’Assurance Maladie et les syndicats.
Dès lors, quelles conséquences ? Difficile de prévoir l’évolution de la situation. Les grèves des professionnels de santé pourraient se poursuivre dans les prochains jours. Une chose est déjà sûre : un arbitre sera désigné. Il s’agit d’un haut-fonctionnaire de l’État dont le rôle sera de fixer les prochains tarifs. Son travail devrait débuter dans les prochains jours.
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