Santé : tous les Français contaminés aux métaux lourds
L’étude Esteban, une étude de Santé publique France, a mis en exergue la présence de traces de métaux lourds dans l’organisme d’une majorité de Français. L’arsenic, le chrome ou encore le cuivre, des métaux nocifs, seraient présents dans une concentration de plus en plus importante.
Cuivre, chrome, arsenic, cadmium, nickel... Un niveau d’exposition plus élevé qu’en 2007
L’étude, publiée le 1er juillet dernier, révèle la présence de 27 métaux lourds dans l’organisme des Français, adultes comme enfants. La présence de ces éléments, dans une concentration de plus en plus importante, préoccupe Santé publique France. Les travaux de recherches ont été menés entre avril 2024 et mars 2016, et ont pu étudier, à l’échelle du pays, le niveau d’exposition des enfants et des adultes à ces métaux nocifs.
Les produits analysés et repérés peuvent être la cause de maladies chroniques, de cancers ou encore de déficiences immunitaires. La contamination est généralisée, jusqu’à 100% de détection pour certaines substances. Autre source de préoccupation, les niveaux de contamination sont en augmentation, notamment en ce qui concerne le cadmium, le chrome et l’arsenic. La dernière étude, menée en 2006-2007, montrait en effet des niveaux de contamination moins élevés.
Le danger du cadmium
Le cadmium notamment présente un grave problème, 50% des adultes se situant au-dessus de la valeur recommandée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Reconnu cancérogène pour l’homme depuis 2012, ce matériau présente des effets toxiques sur les reins, le squelette et l’appareil respiratoire. C’est sa présence dans les produits agricoles qui est notamment mise en cause par Santé publique France. Il est également présent dans les poissons, et dans le tabac, pour lequel la lutte contre le tabagisme devrait s'intensifier auprès du public.
L’étude révèle enfin que les niveaux de contamination sont plus élevés en France que dans « la plupart des pays étrangers ». Les niveaux de cadmium sont ainsi deux fois plus élevés en France que dans les pays voisins.
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