Les moustiques sont attirés par certaines couleurs…
Peut-on s’habiller afin d'éviter d’attirer les moustiques ? Selon des chercheurs, oui. Par contre, oubliez les couleurs sombres : il va falloir changer sa garde-robe pour une explosion de couleurs vives. Explications.
Les moustiques « sentent » le CO2 et se dirigent sur certaines couleurs
Les chercheurs de l’université de Washington ont mené une expérience pour tenter de mieux comprendre comment les moustiques identifient et choisissent leur cible. Si on savait qu’ils « sentent » le CO2, émis par l’Homme lorsqu’il respire, des recherches précédentes laissaient entendre que les couleurs jouaient un rôle également. Or, si tel est le cas, cela pourrait permettre de développer des nouveaux systèmes pour lutter contre les moustiques.
Pour ce faire, les chercheurs ont analysé le comportement de l’Aedes aegypti, moustique responsable de la fièvre jaune. Ils ont essayé de voir si le moustique préférait, ou non, certaines couleurs. Et ce qu’ils ont découvert est assez surprenant : lorsqu’il n’y a pas de CO2 dans l’air, le moustique n’a aucune réaction. Mais lorsque les chercheurs ajoutent du CO2… c’est une toute autre histoire.
Le rouge, le noir, l’orange… et le cyan : les couleurs préférées des moustiques
Lorsque du CO2 est dans l’air, le moustique interprète cette information comme la présence d’une potentielle proie. Il va alors se diriger avec sa vision. Et là, il va préférer quatre couleurs : le rouge, le noir, l’orange et le cyan. Inversement, les couleurs vert, violet, bleu et blanc sont littéralement ignorées par l’insecte.
Les chercheurs estiment que cette préférence de couleurs expliquerait le fait que les moustiques attaquent les hommes. Le noir, l’orange et le rouge étant des couleurs associées à la peau. Théoriquement, donc, s’habiller avec autres couleurs permettrait de passer relativement inaperçus auprès des moustiques, ce qui peut être utile lors des soirées estivales.
Publiée sur la revue Nature Communications le 4 février 2022, la recherche nécessite d’être encore poussée, surtout avec d’autres espèces de moustiques, les chercheurs ne pouvant dire si ces préférences ne sont pas uniquement celles de l’Aedes aegypti. Mais elle pourrait ouvrir la voie au développement de pièges et systèmes de protection plus efficaces pour lutter contre le moustique, qui, outre piquer, est un vecteur de maladies graves.
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