SMS : certains émoticônes pourraient vous conduire au tribunal

Ils agrémentent les conversations multimédias, sont déclinés dans une bonne partie des objets au quotidien et sont utiles pour mieux cerner le ton ou l’humeur du message reçu. Mais certains émojis peuvent vous conduire directement en prison. C’est en tout cas un phénomène nouveau qui apparaît aux États-Unis, où les émojis sont de plus en plus évoqués dans les décisions de justice.

Un universitaire américain, Éric Goldman, a remarqué que près d’un tiers des références à des émoticônes dans les tribunaux avaient eu lieu l’année dernière. « Les émojis ne sont qu’un autre type de communications non verbales non textuelles que les tribunaux doivent interpréter », assure sur son blog le spécialiste américain du discours sur internet. Selon Thierry Vallat, avocat au barreau de Paris, interrogé par BFMTV, « cela commence à être pris en compte » en France, même si les magistrats sont encore « un peu old school ».

Pas de blague. Un émoticône pistolet, couteau ou bombe pourrait bel et bien être interprété comme une menace écrite au même titre « qu’une balle expédiée dans un petit cercueil en bois », indique l’avocat parisien. Mais le simple envoi de l’émoji ne mènera pas directement en prison, « ces derniers doivent s’inscrire dans un contexte », rassure t-il.

Les émoticônes peuvent avoir différents sens et c’est cela qui peut infléchir une décision de justice. Outre les armes, les pêches et les aubergines peuvent par exemple être utilisées avec une connotation sexuelle. Les émojis peuvent alors être utilisés dans les affaires de harcèlement sexuel. Autre subtilité, les émoticônes ne s’affichent pas de la même manière selon l’appareil utilisé. Là aussi, différentes interprétations peuvent être faites selon la forme d’affichage qu’il prendra.

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