L'assurance dépendance : est-ce toujours rentable ?
Aujourd'hui, les compagnies d'assurance offrent toutes des contrats pour faire face aux conséquences financières de la dépendance. Face à un risque qui nous préoccupe tous, que valent ces contrats et sont-ils toujours rentables ?

Bien comprendre le principe de l’assurance dépendance
À l’entrée en dépendance, lorsque le contrat est activé, le choix est donné au souscripteur d’opter pour le versement soit d’un capital, soit d’une rente viagère. On notera tout d’abord que ce contrat est donc à fonds perdu dans le cas où, heureux, le souscripteur garde son autonomie jusqu’à son décès.
En outre, la sortie en rente viagère entraîne la perte du capital constitué. Concrètement, le reliquat du capital non versé au souscripteur au moment de son décès est perdu pour ses héritiers. La rentabilité de l’assurance dépendance n’est pas toujours au rendez-vous.
L’épargne personnelle peut constituer une bonne solution pour pallier les conséquences d’une perte d’autonomie tout comme l’assurance-vie avec pour option une rente dépendance.
L’assurance dépendance : une solution pour les petits revenus
Les personnes n’ayant pas de revenus suffisants pour épargner ont tout intérêt à contracter une assurance spécifique contre le risque de perte d’autonomie. Pour ces personnes, l’assurance dépendance est une option tout à fait rentable.
En souscrivant tôt, les cotisations – pouvant être mensuelles, trimestrielles ou annuelles – sont plus faibles. Elles dépendent bien évidemment du niveau de garantie choisi, mais elles permettent de compléter utilement une petite pension à un moment difficile de la vie.
La rentabilité à l'aune des termes du contrat
Dans un univers très concurrentiel et marqué par un marketing important, il peut s’avérer compliqué de choisir une assurance dépendance. Avant de souscrire un contrat, il convient de vérifier un certain nombre de points particulièrement importants qui déterminent la rentabilité de l’opération :
- Quid des cotisations ? Sont-elles fixes ou susceptibles d’augmenter ?
- L’estimation de l’état de dépendance est-elle précise et conforme ?
- Quelles sont les formalités à accomplir pour activer le contrat ?
- Quel est le délai de prise en charge ?
- Le contrat est-il totalement conforme à la loi, c’est-à-dire exempt de toute clause abusive ?
Ces critères doivent vous permettre de faire le tri entre les différentes solutions proposées par les assureurs. La rentabilité d’un contrat se juge surtout par la qualité de ses prestations.
En matière d’assurance dépendance, un bon contrat est une police taillée sur mesure. Les situations sont extrêmement variables : âge, état de santé, revenu, niveau de garantie désiré... Il s’agit pour le souscripteur d’obtenir une assurance répondant le plus possible voire carrément à son profil.
Vous le constatez, il n’est pas toujours rentable de contracter une assurance dépendance si l’on s’en tient à un bilan purement comptable. Les gens prévoyants et ayant de bons revenus ont tout intérêt à épargner pour bénéficier le cas échéant d’un capital leur permettant de faire face à la perte de leur autonomie. Le sujet est cependant suffisamment grave pour ne pas le traiter sous le seul angle de la rentabilité comptable. En contractant une assurance dépendance suffisamment tôt, les plus modestes ont la possibilité de préparer leur grand âge. Face aux coûts très conséquents de la dépendance, 400 € mensuels pour une prise en charge familiale et 2 892 € en moyenne en EHPAD, l’assurance offre un complément bienvenu à la pension de retraite de la personne frappée de dépendance et aux aides publiques qui lui seront accordées.
Il est des rentabilités qui ne sont pas toujours mathématiques. Se prémunir pour soi et sa famille contre les lourdes conséquences de la dépendance mérite une attention particulière. Une rentabilité nichée dans la sérénité.
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