Tout savoir sur les dispositifs anti-tabac et comment se faire rembourser

Par Mustapha Azzouz | Mis à jour le 17/11/2022 à 18:57
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Plusieurs milliers de substances toxiques libérées pour chaque cigarette allumée, des dégâts occasionnés sur certains organes du corps après quelques années de consommation, etc. Les raisons d’arrêter de fumer sont nombreuses. Pour vous aider à en finir avec cette addiction, différents dispositifs anti-tabac sont actuellement sur le marché. Considérés comme efficaces, ils sont pris en charge par la Sécurité sociale comme par les mutuelles.

Comment fonctionnent les dispositifs anti-tabac ?

Progressivement mis sur le marché au cours des dernières années, les substituts nicotiniques ont fait l’objet de nombreuses études scientifiques. Tous permettent de doubler ou de tripler vos chances de parvenir à arrêter de fumer au bout d’un an, en délivrant une dose réduite de nicotine, le produit à l’origine de l’addiction.

Collés sur la peau, mâchés, sucés ou inhalés, ces substituts délivrent une faible dose de nicotine dans votre organisme de manière lente et continue. Entrant moins rapidement dans le sang, ne s’accompagnant pas de fumée toxique, cette molécule permet de libérer le fumeur de sa dépendance en douceur. Le risque de voir ensuite refumer est donc faible.

Il est cependant nécessaire de faire perdurer ce traitement pendant un minimum de 6 semaines en réduisant peu à peu les doses. Pour les plus gros fumeurs, cette période peut même atteindre les 6 mois.

Les différents dispositifs anti-tabac

Présents sous différentes formes, ces dispositifs sont tous relativement identiques en matière d’efficacité :

  • Les patchs à la nicotine ressemblent à des timbres. Placés au contact de la peau, ils diffusent cette molécule dans le système veineux en passant par l’épiderme. Assez gros en début de traitement, ils voient ensuite leur taille se réduire peu à peu pour faire ainsi baisser la quantité de nicotine délivrée.
  • Les gommes à mâcher permettent de répondre à la sensation de manque. En pareil cas, le fumeur prend l’une des gommes pour calmer son envie. En suçant quelques minutes le dispositif, puis en le mâchant, il libère la nicotine pour la faire passer dans son sang. Il est conseillé de commencer le traitement avec 8 à 12 gommes par jour, puis de réduire leur nombre peu à peu. Il est cependant impératif de ne pas dépasser 30 gommes par jour.
  • L’inhalateur est moins habituel mais tout aussi efficace. Aussi appelé spray buccal, ce substitut permet d’aspirer de l’air chargé en gouttelettes de nicotine. Il fonctionne avec des cartouches devant être régulièrement changées. Leur nombre diminue après quelques jours ou semaines de traitement pour réduire progressivement la dose de nicotine.
  • Les comprimés à sucer ou à laisser fondre sous la langue fonctionnent également très bien. Comme pour les gommes à mâcher, il est conseillé de commencer l’arrêt du tabac avec 8 à 12 comprimés, puis de réduire peu à peu leur nombre.

Combien coûtent les dispositifs anti-tabac ?

Si leur prix varie selon leur type, les substituts nicotiniques restent plus économiques qu’une consommation régulière de tabac. Certains, remboursés par la Sécurité sociale, s’accompagnent d’un prix fixe. Il est de 14,14 euros pour les gommes à mâcher et de 28,55 euros pour les patchs.

Les autres sont vendus :

  • Entre 15 et 25 euros le paquet de patchs,
  • Entre 5 et 8 euros pour un paquet de gommes,
  • Environ 12 euros pour une boîte de 6 cartouches d’inhalateur,
  • Entre 3 et 5 euros la boîte de 12 comprimés à sucer.

Comment se faire rembourser son dispositif anti-tabac ?

Depuis 2016, lorsqu’ils sont prescrits par un médecin, certains dispositifs anti-tabac peuvent être remboursés jusqu’à 65 % par la Sécurité sociale, jusqu’à 35 % par votre mutuelle. Cette prise en charge prend la forme d’un forfait annuel de 150 euros par an et par bénéficiaire. Pour y avoir droit :

  • Les substituts doivent figurer dans la liste des produits pris en charge par la Sécurité sociale. Il s’agit uniquement de certaines gommes à mâcher et de certains types de patchs.
  • Un professionnel de santé doit les avoir prescrits.

En présentant ensuite votre ordonnance à votre pharmacien, vous bénéficiez de la même prise en charge qu’avec des médicaments classiques. Les substituts sont alors remboursés par la Sécurité sociale et/ou par la mutuelle.

Si la motivation est essentielle pour arrêter de fumer, les dispositifs anti-tabac peuvent néanmoins aider. En réduisant peu à peu la dose de nicotine, ils permettent au fumeur de se sevrer en douceur, limitant ainsi le risque de reprendre cette mauvaise habitude. Ils sont également remboursés par la Sécurité sociale et la mutuelle lorsqu’ils sont prescrits par un professionnel de santé. Il s’agit donc d’un traitement adapté pour arrêter en douceur, sans se ruiner.

Arrêtez de fumer sans grossir, c'est possible !

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