Vaccin contre la grippe : une priorité pour les personnes fragiles ?

30% de doses supplémentaires de vaccin contre la grippe saisonnière

Grippe saisonnière, gastro, épidémies virales respiratoires : alors que l’épidémie de Covid-19 progresse et que les malades affluent dans les hôpitaux, comment éviter dans les prochains mois l’engorgement des services d’urgence, laboratoires de biologie et médecins de ville ? Comment éviter surtout la saturation des services de réanimation ?

Pour soulager les hôpitaux, la vaccination de masse contre la grippe saisonnière serait primordiale estime l’Académie de Médicine, qui appelle d’ailleurs à « rendre obligatoire la vaccination contre la grippe pour l’ensemble du personnel soignant ». Le ministre de la Santé Olivier Véran a d'ores et déjà annoncé le 21 septembre dernier une commande de 30% de doses de vaccin anti-grippe supplémentaires cette année.

L’Académie de Pharmacie demande la priorité pour les personnes fragiles

Dans un communiqué publié le 5 octobre, l’Académie nationale de Pharmacie confirme « l’absolue nécessité » de la vaccination contre la grippe saisonnière des personnels soignants cette année. Elle rappelle par ailleurs qu’en 2018-2019, «10.700 hospitalisations ont été recensées avec plus de 1.890 cas graves admis en réanimation » en raison d’infections par le virus grippal.

Dès lors, afin d’éviter « que ne se surajoutent à un rebond de la Covid-19 les infections hivernales habituelles, notamment chez les personnes les plus fragiles », l’Académie nationale de Pharmacie réclame que le vaccin contre la grippe soit délivré d’abord aux personnes prioritaires : adultes vulnérables du fait de leur âge, de leur état de santé ou de leur profession, de même que les enfants de six mois à deux ans ainsi que leur entourage présentant des facteurs de risque de grippe grave précise-t-elle.

Ce que redoute l’Académie nationale de Pharmacie, c’est principalement le risque de pénurie de vaccin : elle « met en garde contre l’entretien d’une psychose qui pourrait, via une demande trop importante, entraîner des ruptures, au risque de ne pas pouvoir vacciner en priorité les 12 millions de personnes les plus fragiles ». Elle attend « des autorités qu’elles prennent rapidement des décisions » en ce sens.

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