Anorexie, boulimie… : 40% des femmes n’osent pas en parler

Par Anton Kunin | Mis à jour le 02/06/2022 à 14:27

Preuve que les troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie…) restent un sujet tabou, 60% des femmes souffrant de ces affections choisissent de garder cela pour elles et ne sollicitent aucune aide, apprend-on d’un sondage Ipsos pour la plateforme de consultations médicales à distance : Qare.

Trouble du comportement alimentaire
Restant souvent tabous, les troubles du comportement alimentaire sont plus répandus que l'on ne croit.

Les femmes ayant un faible revenu sont davantage concernées par des troubles du comportement alimentaire

C’est le 2 juin de chaque année que se tient la Journée mondiale des troubles du comportement alimentaire (également connus sous le sigle TCA). Selon un sondage réalisé à cette occasion par l’institut Ipsos pour la société Qare, seuls 40% des femmes souffrant d’un TCA ont osé en parler à quelqu’un. Parmi les femmes qui ont brisé le tabou, 24% en ont parlé à leurs familles, 23% à leurs amis, 21% à leurs conjoints… Certaines en ont parlé à un professionnel de santé : un médecin traitant (26%), un nutritionniste-diététicien (16%) ou un professionnel de la santé mentale (12%).

Les TCA sont en réalité plus répandus que l’on croit. À en croire ce sondage, 44% des Françaises disent avoir souffert de déséquilibres alimentaires dans leur vie, dont 53% pendant plusieurs années. Autre catégorie particulièrement touchée : les femmes avec un niveau de revenu plus faible. Parmi les femmes ayant un revenu inférieur à 21.000 € net/an, 51% se sont dit concernées, contre 66% des femmes ayant un revenu supérieur à 36.000 € net/an).

 

L’anxiété alimentaire, un phénomène non reconnu par le corps médical

Au-delà des comportements induisant des déséquilibres alimentaires proprement dits, Qare s’est intéressé à « l’anxiété alimentaire ». Bien que ne figurant pas dans la Classification internationale des maladies, ce phénomène est néanmoins intéressant. Il désigne une situation dans laquelle l’alimentation devient une préoccupation excessive et chronique qui impacte la santé physique et/ou psychologique, sans relever pour autant d’un TCA dans sa définition médicale.

Ainsi, 1 femme sur 3 est obsédée par l’alimentation saine ou par le fait de compenser chaque écart par le sport. De plus, 1 femme sur 4 compte toutes les calories avalées, et 19% des femmes souffrent de phobies alimentaires. Ces phénomènes se retrouvent d’ailleurs en proportion plus grande chez les 16-24 ans.

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