Les plus grandes idées reçues sur l’assurance vie

Par Mustapha Azzouz | Mis à jour le 28/02/2022 à 16:16
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L’assurance vie fait partie des produits financiers les plus plébiscités par les Français, pourtant, il fait toujours l'objet d'idées reçues tenaces. Tenté par ce placement incontournable ? Nous démêlons pour vous le vrai du faux.

Avec une assurance vie, mon argent est bloqué pendant 8 ans

Pour tirer le meilleur de son assurance vie, il est conseillé de placer son argent sur le long terme. Toutefois, il est possible d’interrompre le contrat quand bon vous semble. Alors pourquoi cette période de 8 ans alimente-t-elle les idées reçues sur l’assurance vie ? Tout simplement parce que c’est la durée minimale d’investissement pour bénéficier d’une fiscalité plus avantageuse. Si les versements réalisés sur le contrat ne sont jamais taxés, les plus-values et intérêts sont fiscalisés de la manière suivante :

Primes versées avant le 27 septembre 2017

Les produits perçus suivront le barème de votre tranche d’imposition. Vous avez également la possibilité de vous libérer de cette fiscalité en vous acquittant du prélèvement forfaitaire libératoire. Il est de 35 % si le rachat du contrat intervient dans les 4 années suivant la souscription et de 15 % pour les 4 années suivantes. Après 8 ans, il passe à 7,5 % après abattement de 4 600 € pour une personne seule et 9 200 € pour un couple. Il faut ajouter à cela une taxation de 17,2 % au titre des cotisations sociales.  L’assureur se charge de prélever directement cet impôt.

Primes versées après le 17 septembre 2017

Avant 8 ans, les gains peuvent être soumis au même taux que vos revenus ou vous pouvez vous acquitter du prélèvement forfaitaire Unique (PFU ou “flat tax”). Son taux de 30 % comprend une taxation à hauteur de 12,8 % et 17,2 % attribués aux cotisations sociales. Après, cette période les abattements restent les mêmes et le taux de 7,5 % est retenu pour les intérêts générés par les versements de moins de 150 000 € (300 000 € pour un couple). Au-delà de ces sommes, le PFU de 30 % est appliqué.

Je ne peux pas profiter de l’épargne de mon assurance vie de mon vivant

Il est vrai que l’assurance vie est particulièrement intéressante pour diminuer les droits de succession. En effet, en cas de décès, les bénéficiaires peuvent profiter d’un abattement sur la transmission pouvant atteindre 152 500 € sur les sommes versées avant les 70 ans de l’assuré.

Toutefois, ce placement au capital toujours disponible peut financer de nombreux projets. Pécule pour votre retraite, études des enfants ou apport pour un achat immobilier : tout est possible !

Bon à savoir : des frais clairement affichés

Si l’on dit souvent que l’assurance vie perd de son intérêt à cause des frais cachés qu’elle comporte, c’est totalement faux ! En effet, la loi oblige les assureurs à communiquer de manière transparente sur les dépenses liées à la souscription et à la gestion du contrat.

Les enfants ne peuvent pas avoir d’assurance vie

Encore une idée reçue totalement fausse ! Il n’y a pas d’âge minimum pour être titulaire d’un tel contrat. En ouvrant une assurance vie tôt à votre enfant, vous lui offrirez la possibilité de disposer d’un capital à la fiscalité avantageuse lorsqu’il arrivera à l’âge adulte.

Seules les personnes aisées peuvent souscrire à une assurance vie

S’il y a bien un investissement permettant à chacun d’épargner à son rythme, c’est l’assurance vie. Aucun montant minimum de dépôt n’est fixé et les versements peuvent être programmés ou ponctuels.

L’assurance vie ne rapporte rien

Face à un Livret A à 1 % et un Livret de Développement Durable Solidaire à 2 %, l’assurance vie n’a pas à rougir. Par exemple, en 2021, le fonds en euros Garance affichait un taux de rendement net de frais de gestion de 2,75 %.

Au-delà de ces considérations, les avantages fiscaux de l’assurance vie permettent de compenser ce rendement parfois jugé modeste.

L'assurance vie est un placement trop risqué

L’assurance vie est un produit financier présentant des risques qu’il est possible de moduler. En investissant dans un contrat uniquement en fonds euros, vous pourrez par exemple bénéficier d’une garantie sur le capital versé.

Quant aux contrats en unités de compte, ils sont soumis aux fluctuations du marché et présentent donc plus de risques. Les gains peuvent également être plus importants, mais le capital de départ n’est pas garanti. Selon votre profil, vos moyens et vos projets, vous pouvez choisir un contrat misant sur chacun de ces placements ou les combinant.

Il n’est pas possible de changer de bénéficiaire

Lorsque vous souscrivez un contrat d’assurance vie, vous pouvez inscrire autant de bénéficiaires que vous le souhaitez. Il n’est pas obligatoire de retenir uniquement des membres de sa famille et vous pouvez même désigner des personnes morales comme une association. Si vous changez d’avis, vous pouvez modifier les bénéficiaires quand bon vous semble en adressant une demande à votre assureur.

En revanche, si vous avez demandé l’acceptation du bénéfice du contrat au moment de la souscription, vous devrez obtenir l’autorisation de l’héritier pour le supprimer. 

De nombreuses idées reçues circulent sur l’assurance vie et il ne faut pas qu’elles vous empêchent d’épargner grâce à ce produit financier. S’il n’est pas parfait, il présente de nombreux avantages pour économiser à votre rythme. 

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