Jeune conducteur : comment souscrire à une assurance auto ?
Souscrire à une assurance auto lorsque l’on est jeune conducteur peut rapidement revenir très cher, la majorité des assureurs auto appliquant ce qu’on appelle une surprime. La raison en est toute simple : les conducteurs novices provoquent nettement plus d’accidents de la route que les conducteurs expérimentés, d’où le coût majoré de leurs assurances auto. Une question se pose alors : comment limiter cette surprime ? Radins Conseils vous explique tout.

Qu’est-ce qu’un « jeune conducteur » ?
La question pourrait sembler anodine, mais en réalité la définition d’un « jeune conducteur » ne coule pas forcément de source. En effet, un « jeune conducteur » n’est pas forcément un adolescent venant tout juste d’obtenir son permis de conduire. Le terme peut également désigner tout conducteur, quel que soit son âge, qui vient d’obtenir son permis pour la première fois, mais également un conducteur qui n’a plus été assuré depuis plus de 3 ans.
Ainsi, et quelle qu’en soit la raison, si vous n’avez pas souscrit à une assurance auto pendant au moins 3 ans, vous serez considéré comme jeune conducteur par les compagnies d’assurance, et ce même si vous êtes un conducteur expérimenté. Il vous faudra donc à nouveau souscrire à une assurance jeune conducteur, avec les tarifs qui lui sont associés.
La notion de « jeune conducteur » n’est donc pas relative à l’âge du conducteur, mais bien à l’ancienneté de son permis. Il serait plus exact d’employer le terme de « conducteur novice », qui concerne en réalité les personnes dont le permis date de moins de 3 ans.
Pour résumer, est considéré comme « jeune conducteur » par les assurances auto :
- Une personne possédant un permis récent, c’est à dire de moins de 3 ans
- Une personne qui n’a pas été assurée à son nom ou bien déclarée comme conducteur secondaire depuis plus de 3 ans
- Un conducteur qui a dû repasser l’intégralité des épreuves (code et permis) suite à une annulation de permis de conduite.
L’assurance jeune conducteur et la surprime
Le prix d’une assurance jeune conducteur est nettement plus élevé que celui d’une assurance auto pour conducteur expérimenté. Cela peut sembler injuste de prime abord, pourtant la raison en est toute simple : les personnes qui viennent tout juste d’obtenir leur permis de conduire n’ont, par essence, que très peu d’expérience de conduite. Le profil particulier des jeunes conducteurs fait ainsi craindre aux assurances auto plus d’accidents engageant la responsabilité du conducteur.
Il est en effet statistiquement démontré, depuis longtemps, que les nouveaux conducteurs présentent un risque aggravé de commettre des sinistres par rapport aux conducteurs expérimentés. Ainsi, sur une même distance, un conducteur novice a 4 fois plus de probabilités de provoquer un accident de la route mortel qu’un conducteur chevronné.
Étant donné ces statistiques, les compagnies d’assurance auto ont donc décidé, afin de faire face au surcoût engendré par l’assurance des conducteurs novices, de mettre en place une majoration de cotisation. Une politique par ailleurs entérinée par les pouvoirs publics. C’est cette fameuse surprime qui fait considérablement augmenter le coût des assurances auto pour les jeunes conducteurs.
En ce qui concerne les prix pratiqués par les assureurs vis-à-vis des jeunes conducteurs, tout dépend de l’assurance auto contractée : assurance au tiers, assurance intermédiaire ou assurance tous risques. Sachez toutefois que quelle que soit l’assurance à laquelle vous souscrivez en tant que conducteur novice, la surprime sera toujours de mise.
Cette pratique est toutefois encadrée par l’Etat afin d’éviter des tarifs trop onéreux et donc totalement inaccessibles aux jeunes conducteurs. La surprime est ainsi limitée à 100 % de la prime de référence lors de la première année d’assurance. Par la suite, après chaque année sans déclaration de sinistre responsable, cette prime est réduite de 50 %.
Un jeune conducteur prudent sur les routes devra donc s’acquitter d’une majoration de 100 % du tarif de base la première année de son assurance, 50 % du tarif de base la seconde année, puis 25 % la troisième et dernière année.
Limiter la surprime assurance jeune conducteur
L’obtention du permis de conduire dans le cadre de la conduite accompagnée
Bien que le jeune conducteur ne puisse échapper à la surprime lors de la souscription d’une assurance auto, il peut toutefois en atténuer le montant en optant dès le départ pour un apprentissage en conduite accompagnée. En effet, avoir obtenu son permis en conduite accompagnée est un signe rassurant aux yeux des assureurs, qui accordent alors aux conducteurs novices une surprime plafonnée à 50 % la première année. La seconde année, cette surprime n’est appliquée qu’à 25 % pour disparaître totalement la troisième année.
Être déclaré comme conducteur occasionnel sur le contrat des parents
Le conducteur novice peut être déclaré comme conducteur occasionnel sur le contrat d’assurance auto de ses parents (ou bien d’un seul de ses parents). De cette manière, seule la surprime pour « rachat de la franchise jeune conducteur » sera appliquée, de façon à ramener la franchise, en cas de sinistre causé par le conducteur novice, à son niveau normal. Cette possibilité permet en premier lieu de limiter le surcoût entraîné par la conduite du conducteur novice, mais permet également à ce conducteur de gagner de l’expérience avant de souscrire à une assurance à son nom. Enfin, il pourra bénéficier du bonus acquis sur le contrat de ses parents s’il ne cause aucun sinistre responsable.
Attention, cette solution ne peut fonctionner si le jeune conducteur est en réalité le conducteur habituel d’une voiture, dont la carte grise est au nom de ses parents. En cas de sinistre, il sera en effet très facile pour l’assureur de démontrer la fausse déclaration et d’invoquer alors la nullité du contrat.
Si le conducteur novice souhaite s’assurer à son nom, il a en réalité tout intérêt à faire l’acquisition d’une voiture aux performances limitées et peu onéreuse, afin d’opter pour un contrat d’assurance au tiers ou intermédiaire. De cette manière, le coût global de son assurance sera limité, malgré la surprime.