Le système de bonus-malus permet aux assureurs auto de récompenser les bons conducteurs, mais également de pénaliser ceux dont la conduite à risque a occasionné trop de sinistres. Ainsi, en fonction de son comportement au volant, le coefficient appliqué à l’assurance d’un conducteur est recalculé chaque année. Ce critère réglementé, que tous les assureurs doivent respecter, se calcule de manière bien précise. Radins.com vous détaille de quelle manière les assureurs tiennent compte de votre conduite pour augmenter ou baisser votre prime annuelle. 

Le principe du bonus-malus

Plusieurs critères sont pris en compte par les compagnies d’assurance lors du calcul du bonus-malus appliqué à un conducteur. En plus des informations relatives au profil de l’assuré et à son véhicule, l’assureur tient compte du nombre de sinistres ayant été déclarés durant l’année. Si le conducteur n’a occasionné aucun sinistre responsable, alors il se voit récompenser par un bonus et sa prime d’assurance baisse. En revanche, si ce dernier est à l’origine de sinistres responsables, ou partiellement responsables, il écope alors d’un malus et et le coût de son assurance augmente. 

Il existe toutefois certains véhicules ne pouvant être soumis au principe du bonus-malus : 

  • Les deux et trois-roues jusqu’à 11 kw de puissance (ou 125 cm3) ;
  • Les véhicules dits d’intérêt général tels que ceux conduits par les pompiers ou le SAMU par exemple ;
  • Les véhicules de collection de 30 ans d’âge ou plus ;
  • Les véhicules de travaux publics et véhicules forestiers ;
  • Les véhicules agricoles.

Le fonctionnement du bonus-malus est relativement simple : échelonné entre 0,50 et 3,50, son coefficient est calculé par l’assureur qui tient alors compte des douze derniers mois avec un décalage de deux mois en fonction de l’échéance du contrat d’assurance. Par exemple, un contrat dont la date d’anniversaire est le 1er janvier 2017, la période prise en compte pour le calcul du bonus-malus s’étend du 31 octobre 2015 au 31 octobre 2016. 

Partant du principe que lors de la souscription du contrat d’assurance auto, le coefficient associé est de 1, trois scénarios sont alors possibles : 

  • L’ancien coefficient est majoré de 25 % pour chaque sinistre responsable déclaré à l’assureur ;
  • L’ancien coefficient est majoré de 12,5 % pour chaque sinistre semi-responsable déclaré à l’assureur ;
  • En cas de bonne conduite, l’ancien coefficient est diminué de 5 %. 

Par exemple, un conducteur qui n’occasionne aucun sinistre responsable ou semi-responsable durant 13 ans atteindra un bonus égal à 0,50, soit le plus bas possible. Ainsi, si l’assuré paie la première année une prime de 500 euros, il n’aura plus qu’à débourser 250 euros la dernière année. 

Calculer le montant de son bonus-malus

Si vous souhaitez connaître le montant du bonus-malus appliqué à votre contrat d’assurance, vous pouvez tout à fait demander cette information à votre assureur qui est tenu de vous la communiquer sous 15 jours. Vous retrouverez également cette information sur votre dernier avis d’échéance, puisqu’elle doit obligatoirement y être mentionnée. 

Vous pouvez aussi calculer votre bonus-malus par vous-même, en tenant compte des règles énoncées ci-dessus.  

Faire baisser son malus après plusieurs sinistres

Si vous avez occasionné de trop nombreux sinistres, vous avez alors écopé d’un malus élevé. Une situation toutefois réversible, puisqu’il est toujours possible d’obtenir un bonus par la suite. Vous devrez toutefois respecter deux éléments fondamentaux : adopter une conduite responsable et être patient. Plus concrètement, un malus disparaît au bout de deux ans de conduite sans sinistre responsable ou semi-responsable, pour revenir à un bonus-malus de coefficient 1. 

Sachez également que résilier son contrat d’assurance auto actuel pour en ouvrir un autre auprès d’un assureur différent ne changera rien au calcul de votre bonus-malus, ce dernier étant transférable d’une assurance à une autre. La règle est immuable : un coefficient malus ne disparaît qu’au bout de deux ans durant lesquels aucun accident responsable n’a été déclaré, et ce quel que soit son montant. Ainsi, ni le changement d’assureur ni même le changement de véhicule peuvent annuler un bonus-malus, puisque l’ensemble des informations concernant un assureur sont automatiquement transmises à la nouvelle compagnie d’assurance qui en tiendra compte. 

Si vous êtes un conducteur malussé, il existe toutefois des contrats d’assurance auto consacrés à ce type de profil au niveau de risque élevé. N’hésitez pas à comparer les différentes offres d’assurance auto pour conducteurs malussés, afin de trouver celle qui correspondra le mieux à vos attentes en termes de garanties, mais aussi de budget. Gardez toutefois en tête que ces contrats coûtent toujours plus chers que les assurances réservées aux conducteurs “classiques”. 

Sachez également que si aucun assureur n’accepte de vous assurer à cause d’un malus trop élevé, vous pouvez faire appel au Bureau Central de Tarification qui se chargera de plaider votre cause auprès de l’assureur. Vous n’aurez toutefois pas la main sur le tarif qui vous sera proposé et votre contrat d’assurance ne vous assurera bien souvent qu’au tiers. 

En conclusion, adopter une conduite raisonnable vous permettra de réaliser des économies non négligeables sur votre prime d’assurance en augmentant votre bonus. Dans le cas contraire, c’est votre malus qui s’en trouvera augmenté, engendrant une hausse automatique du coût de votre prime annuelle. Chaque assureur pratiquant ses propres tarifs, si vous souhaitez changer d’assurance auto, nous vous conseillons donc de comparer leurs offres calculées en fonction du bonus ou du malus, afin de choisir la plus favorable. 

Lire aussi : Assurance Auto : qu’est-ce que le Bonus 50 à vie ?

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