Assurance-maladie : un changement qui ne va pas plaire à tout le monde

Par Jean-Baptiste Le Roux | Mis à jour le 23/05/2023 à 14:07

Une réduction significative des remboursements des transports sanitaires non urgents par l'Assurance maladie suscite actuellement l'inquiétude des complémentaires santé. La décision devrait passer le taux de prise en charge de 65% à près de 50%, une charge qui reviendrait en grande partie aux mutuelles, assurances et institutions de prévoyance.

Ambulance
L'Assurance maladie souhaite réduire le remboursement des transports sanitaires non urgents.

L'Assurance maladie diminue la prise en charge des ambulances

L'Assurance maladie a récemment publié un décret qui prévoit une réduction de la prise en charge des transports sanitaires non urgents. Ce qui concerne les ambulances, notamment. Actuellement à 65%, le taux de remboursement passera à environ 50%. Cette décision concernera principalement les transports programmés pour des patients qui ne bénéficient pas déjà d'une exonération, tels que les malades chroniques, les femmes enceintes et les personnes invalides.

Cette mesure a pour objectif de compenser le coût des transports sanitaires urgents qui sont entièrement pris en charge depuis le début de l'année. Cette prise en charge totale représente une dépense de 70 millions d'euros par an. L'augmentation du reste à charge moyen pour les trajets programmés permettra de financer cette dépense. Ce reste à charge devrait ainsi passer de 20 à 25 €.

L'opposition des complémentaires santé

Les complémentaires santé, qui couvrent la majorité des assurés, ont exprimé leur opposition à cette mesure. Elles estiment que cette décision augmentera leur charge financière. En effet, la hausse du reste à charge moyen pour les trajets programmés sera essentiellement supportée par ces organismes.

L'Union nationale des complémentaires santé (Unocam) a notamment exprimé ses inquiétudes quant à la neutralité financière de cette mesure. La décision de l'Assurance maladie de conclure un accord avec les syndicats d'ambulanciers, incluant une hausse des tarifs et une enveloppe de 340 millions d'euros d'ici 2025, renforce ces préoccupations. L'Unocam craint que cette mesure n'entraîne une augmentation des charges pour les complémentaires santé, remettant ainsi en question la neutralité financière de l'opération.

À lire également : Comment l'Assurance maladie veut économiser 1,2 milliard d'euros en 2023

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