Catastrophes naturelles : vers une hausse des polices d’assurance
Les catastrophes naturelles pourraient augmenter d’ici 2050. Pour faire face à un tel risque, les assureurs pourraient augmenter leurs tarifs au-delà du raisonnable.
Une étude sur les tarifs des assurances
C’est la première fois qu’un tel travail a été effectué. Entre juillet 2020 et avril 2021, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a mené une étude sur les conséquences financières du changement climatique au niveau des assureurs. Face au risque d’augmentation des catastrophes naturelles, comment les assureurs vont-ils faire évoluer leurs tarifs ? La réponse est à la fois simple et inquiétante.
D’après l’ACPR, face à la multiplication de catastrophes naturelles d’ici 2050, les assureurs pourraient augmenter considérablement leurs tarifs. Une augmentation supérieure à celle de la hausse du PIB français dans les années à venir. Ce qui pourrait poser un problème social non-négligeable. D’après l’ACPR, forte de son étude, « le coût des sinistres pourrait être multiplié par 5 à 6 dans certains départements ».
Une hausse de 2,8 à 3,7% par an
En suivant le scénario le plus pessimiste du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), et bien que la France ne soit pas le pays le plus exposé dans les prévisions de ce groupe d’experts, les banques et les assureurs ont estimé qu’il était nécessaire d’augmenter leurs tarifs. Ils se basent sur les risques de sécheresse, d’inondations et de tempêtes en Outre-mer.
Cette augmentation pourrait représenter une hausse des primes de 130 à 200% sur 30 ans, soit une augmentation de 2,8 à 3,7% par an. Une hausse supérieure à celle du PIB de la France. Parmi les départements les plus vulnérables dans l’Hexagone figurent les Alpes-Maritimes qui, d’après les assureurs, cumulent un niveau initial de sinistre important et un fort risque d’évolution de ce risque dans le temps. Vous êtes prévenus.
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