Allègement fiscal : plus tôt que prévu pour les ménages ?

Par Paolo Garoscio | Mis à jour le 06/09/2023 à 11:21

Bruno Le Maire a donné une bonne nouvelle aux Français, en tout cas en théorie. Il a laissé entrevoir la possibilité d’une mise en œuvre anticipée des baisses d'impôts promises par le président Emmanuel Macron.

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Le gouvernement pourrait baisser les impôts dès 2025.

Des baisses d'impôts dès 2025 ?

En mai 2023, le président Macron avait évoqué une réduction des impôts pour les ménages, en particulier pour les "classes moyennes" ayant des revenus entre 1.500 et 2.500 euros. Cette promesse, initialement prévue pour la fin du quinquennat en 2027, pourrait être mise en œuvre dès 2025. Bruno Le Maire, dans une interview au Figaro, le 5 septembre 2023, a confirmé cette intention en déclarant : « Nous le ferons au plus vite, si possible dès le budget 2025 ». Cette baisse d'impôts serait d'au moins deux milliards d'euros.

Derrière cette annonce, plusieurs enjeux économiques se dessinent. D'une part, le gouvernement souhaite présenter en session extraordinaire la loi de programmation des finances publiques (LPFP). Cette loi vise notamment à ramener la dette publique à 108% du PIB en 2027 (contre plus de 112% actuellement) et à maintenir le déficit public sous la barre des 3%. D'autre part, Bruno Le Maire a souligné la « fragilité de notre environnement économique », évoquant des taux d'intérêt élevés et la situation économique de l'Allemagne qui impacte directement la France.

Inciter aux dons pour les associations

Au-delà de l'allègement fiscal, d'autres mesures sont envisagées. En premier lieu, pour aider les associations qui ont tiré la sonnette d’alarme. Le gouvernement envisage de maintenir en 2024 une déduction fiscale de 75% pour les dons aux banques alimentaires, avec un plafond relevé à 1.000 euros. Cette mesure vise à encourager la solidarité envers les plus démunis, notamment dans le contexte actuel de hausse des prix.

Reste que cette dernière annonce ne va pas bénéficier aux ménages les plus modestes. Déjà frappés de plein fouet par la hausse des prix à la consommation, et particulièrement de l’alimentation, ils ont du mal à terminer le mois. Ils ne peuvent donc pas se permettre de faire des dons, et donc de bénéficier de la défiscalisation promise.

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