Le prêt à taux zéro joue les prolongations

Par Benoit Vrignaud | Mis à jour le 11/05/2023 à 11:12

Le gouvernement français annonce la prolongation du prêt à taux zéro (PTZ) jusqu'en 2024, dans le but de soutenir les primo-accédants et d'accompagner la transition énergétique. Cependant, le financement de cette mesure pèse sur les finances publiques.

prolongement Prêt à taux zéro
Profitez du Prêt à Taux Zéro encore quelque temps grâce à sa prolongation !

Prolongation et enjeux du Prêt à Taux Zéro

Le Conseil National de Refondation (CNR) travaillait sur une vingtaine de mesures en faveur du logement et de l'immobilier afin d'éviter une crise sociale liée à la crise de l'immobilier. Parmi elles, le PTZ sera reconduit en 2024, permettant ainsi aux primo-accédants d'accéder plus facilement au crédit immobilier. Initialement prévu pour disparaître fin 2022, le PTZ avait été prolongé jusqu'à fin 2023 par la ministre chargée du Logement de l'époque, Emmanuelle Wargon. Le ministre actuel, Olivier Klein, s'est félicité de cette prolongation, soulignant que le PTZ constitue « un outil extrêmement utile, encore plus important en période où les taux d'intérêt sont hauts ».

Cependant, des incertitudes subsistent quant aux éventuelles modifications du dispositif. Olivier Klein a précisé que des études sont en cours « pour voir la manière dont il sera maintenu en zone tendue », c'est-à-dire dans les zones où la demande de logements est la plus forte. L'objectif du gouvernement est d'orienter le PTZ vers une meilleure prise en compte de la transition énergétique.
 

Financement du PTZ et conditions d'éligibilité

Le financement du PTZ pose problème, car si les intérêts sont nuls pour les emprunteurs, les banques distributrices sont rémunérées par l'État. En 2022, le coût pour les finances publiques s'élevait à environ 1,5 milliard d'euros, et ce montant pourrait tripler en 2023 en raison de la hausse des taux d'intérêt. En 2023, l'État compte sur l'émission d'environ 65.000 PTZ, dont 11.000 dans l'ancien avec travaux.

Pour être éligible au PTZ, il faut être primo-accédant et acheter sa résidence principale. Le prêt est accessible dans toutes les zones pour un logement neuf ou à construire, mais réservé aux zones B2 et C pour l'achat d'un bien ancien avec d'importants travaux de rénovation représentant au moins 25% du montant de l'opération à financer. L'accès au PTZ est soumis à conditions de ressources (revenus fiscaux de référence N-2), et on estime que 80% des ménages y sont éligibles. Les emprunteurs bénéficient d'un différé de remboursement pouvant aller jusqu'à 15 ans, leur permettant de payer tout ou partie du PTZ après le solde du crédit principal.

À lire aussi : Crédit immobilier : quel prêt pour financer votre projet ?

Article précédent Lidl : le robot cuiseur de retour avant Noël
Article suivant Restauration : McDonald’s s’implante désormais dans les campagnes
Réduisez vos factures grâce à nos conseils finances
Merci de vous être inscrit à notre newsletter !
En cliquant sur "Recevoir la newsletter", vous acceptez les CGU ainsi que notre politique de confidentalité
décrivant la finalité des traitements de vos données personnelles.