Logement : des expulsions à cause des JO 2024 ?
Jacky était à la rue depuis 20 ans, avant de trouver une cabane au bord de la Seine. Mais il craint que les Jeux Olympiques ne servent d’excuse à son expulsion.
Jacky, un homme inquiet pour son futur
Jacky n’est pas un SDF, il se considère chez lui dans sa cabane en bord de Seine. Le tour du propriétaire est vite fait pour le reporter de Loopsider qui l’interroge. Quelques mètres carrés, l’essentiel du confort, Jacky n’a que le minimum et semble à l’aise dans son logement précaire.
Après avoir quitté le domicile familial en raison de violences à l’âge de 17 ans, Jacky s’est ensuite retrouvé à la rue. 20 ans plus tard, il trouve une cabane et décide de s’y installer. Faite de récupération, il s’estime tout de même satisfait de son domicile. À l’âge de 57 ans, il craint désormais la menace d’une expulsion sous couvert de préparation et d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Une situation compliquée que rien n’arrange
Pourtant, il dénonce sévèrement la situation. L’intention des autorités n’a selon lui jamais été le relogement. L’excuse des JO lui parait toute trouvée pour une expulsion rapide. Il craint qu’elle ait lieu avant la trêve hivernale. Rappelons que la trêve hivernale consiste à protéger le locataire d’une expulsion pendant la période allant du 1er octobre au 31 mars, en raison des difficultés notamment liées à la température en extérieur.
Il dénonce aussi les conditions de vie des habitants du regroupement de cabanes, entre insalubrité, insécurité ayant entrainé l’incendie d’un des baraquements voisins et difficulté dans ses recherches de logements. Bien qu’il ait un travail, Jacky ne parvient pas en effet à voir ne serait-ce qu’une seule de ses demandes de logement aboutir. Il ne perd cependant pas espoir et espère pouvoir alerter sur le sort des 2.600 sans-abris de la capitale.