Immobilier : quel avenir pour le prêt à taux zéro ?
La politique de logement du gouvernement est sur le point d'adopter un virage majeur. Une des mesures phares, le Prêt à Taux Zéro (PTZ), est en pleine mutation. Cette initiative, qui se termine le 1er janvier 2024, sera prolongée, mais les conditions d'octroi vont se durcir.
De nouvelles restrictions sur le PTZ
Le PTZ, qui concerne en France pas moins de 74.000 ménages, va être limité à l'habitat collectif. Cette décision du gouvernement exclut ainsi les futurs acquéreurs de maisons individuelles. Olivier Klein, ministre du Logement, a justifié ce choix par la nécessité de faire des arbitrages budgétaires dans un contexte financier tendu. Selon lui, l'habitat collectif offre plus d'options de logements.
Les professionnels de l'immobilier n'ont pas accueilli positivement cette nouvelle. Selon Grégory Monod, le président de SOGIMM Immobilier, cité par le quotidien Le Figaro, ce recentrage va compromettre l'accession à la propriété pour une large majorité de ménages et de communes. Et cela alors que ce prêt spécial concerne déjà moins de 100.000 ménages dans l'Hexagone.
Un durcissement des conditions d'accès
Le PTZ a toujours été connu pour ses conditions d'octroi strictes. Pour en bénéficier, il faut ne pas avoir été propriétaire de sa résidence principale depuis au moins 2 ans, sauf dans certaines situations exceptionnelles. De plus, le prêt est attribué sous conditions de ressources pour l'acquisition d'un logement neuf ou ancien nécessitant des travaux d'une valeur d'au moins 25% du montant total de l'opération.
Cette réorientation du PTZ n'est pas vue comme une invitation à davantage de ménages. Seuls 74.000 en ont bénéficié en 2021, avec 80% d'entre eux pour l'achat de logements neufs. Ces nouvelles limitations et restrictions pourraient bien diminuer encore plus ce chiffre, avec des répercussions potentielles sur la crise du logement.
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