Crédit immobilier : du changement pour faire face à cette situation inédite ?
Depuis plusieurs mois, le marché de l’immobilier est sclérosé. La faute, en partie, à l’explosion des taux d’intérêts et des conditions d’accès aux prêts bancaires. Face à la situation, le gouvernement envisage de bouger.

La nouvelle frontière : assouplir pour stimuler
L'idée d'assouplir les conditions d'accès au crédit immobilier est en cours d'examen par le ministère des Finances. Enjeu majeur : donner un coup de pouce à un secteur immobilier en quête de dynamisme. Bruno Le Maire ne cache pas son intérêt pour la question. Une récente réunion avec la Fédération bancaire française (FBF) a même permis de poser les premières pierres du débat.
En juin dernier, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) avait déjà modifié certains critères pour l’obtention des crédits immobiliers. C’est lui qui fixe les règles du jeu entre les banques et les emprunteurs. Donc le gouvernement ne sera pas seul à trancher. Le gouverneur de la Banque de France sera aussi de la partie lors des futures discussions.
Quels changements pourraient être à l'horizon ?
L'un des verrous qui pourrait sauter, c'est le taux d'endettement maximum actuellement fixé à 35% des revenus du ménage. En l'état actuel, si vous voulez emprunter pour acheter une maison, vos mensualités, assurances comprises, ne doivent pas dépasser plus d'un tiers de ce que vous gagnez chaque mois. Sinon, votre crédit est refusé. Cette situation est de plus en plus fréquente avec la hausse des taux d’intérêts.
Certains parlementaires, comme Sacha Houlié, tirent la sonnette d'alarme. Des familles, malgré des revenus suffisants, sont laissées sur le carreau à cause de règles trop strictes. Il s'agirait donc de donner plus de latitude aux banques pour qu'elles puissent être plus flexibles dans leurs conditions d'accès au crédit immobilier. Ce qui pourrait notamment bénéficier aux primo-accédants, ceux qui achètent pour la première fois.
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