Crédit immobilier : un nouvel élément à prendre en compte
Les banques sont désormais sensibles au diagnostic de performance énergétique du logement que vous souhaitez acquérir. Le plan de financement doit prendre en compte les coûts de rénovation sous peine de se voir refuser son crédit immobilier.
Le diagnostic de performance énergétique, un élément crucial
La loi climat et résilience votée l’année dernière met la pression sur les propriétaires des logements les plus mal isolés. Les passoires thermiques seront interdites à la location progressivement à partir de 2023. Pour le moment, seuls les pires, classés en G, sont concernés. Mais d’ici 2034, le reste de cette classe ainsi que ceux en F et D ne pourront plus être loués. Conséquence, les banques sont désormais très vigilantes lors d’une demande de prêt immobilier pour l’achat d’un bien mal isolé.
Le diagnostic de performance énergétique, le fameux DPE, est scruté à la loupe. Tout comme le plan de financement. Il doit désormais comporter l’ensemble des coûts à venir liés à la rénovation du logement. Faute de quoi, les banques peuvent refuser des crédits immobiliers. Les ressources, le montant du prêt ou encore la durée du crédit restent cependant des éléments encore plus importants dans l’évaluation d’un dossier.
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Des crédits immobiliers verts se développent
Face à ce nouvel enjeu, les banques se sont déjà adaptées. Certaines proposent des crédits servant uniquement à financer des travaux de rénovation énergétique. Le Crédit Agricole en Île-de-France, le Crédit Mutuel ou encore la Banque Postale déploient plusieurs offres pour accompagner les acquéreurs.
Ces dispositifs viennent en complément de ceux proposés par l’État. Le premier : MaPrimeRénov’. En 2021, plus de 660.000 logements en ont bénéficié partout en France. Les objectifs sont encore loin d’être atteints. En 2050, tous les logements devront être classés en A ou B. Aujourd’hui, c’est seulement 2 à 3%.