Jeux d'argent : certains rendent plus accro que d'autres
On compte deux fois plus de joueurs « problématiques » parmi les adeptes de poker et de paris sportifs que parmi les adeptes de loteries, pointe une note de l’Observatoire des jeux, un organisme rattaché à Bercy.

Les paris sportifs et le poker jugés les plus problématiques
Si jouer à des jeux d’argent n’est jamais bon pour le budget familial, tous les jeux d’argent ne sont pas également dangereux. Si la prévalence de jeu excessif est de l’ordre de 1% pour les jeux de loterie, elle est 3 à 4 fois plus élevée pour le poker, les machines à sous et les autres jeux de casino et 5 à 6 fois plus élevée pour les paris hippiques et les paris sportifs.
Mais cela ne veut pas dire que les loteries ne sont pas préjudiciables pour la société dans son ensemble. Si la pratique des jeux de loterie est celle qui comporte le moins de risque sur le plan individuel, elle est celle qui induit le plus de risque collectif en raison de la très forte diffusion de ces jeux.
Les joueurs « problématiques », les chouchous des organisateurs de jeux d’argent
Le caractère « problématique » ou non de la pratique de jeu dépend aussi des montants misés. La probabilité d’être « joueur problématique » est 26 fois plus élevée parmi les personnes qui jouent plus de deux fois par semaine que parmi les joueurs occasionnels. Elle est 65 fois plus élevée pour les joueurs qui dépensent 1.000 € ou plus par an que pour ceux qui dépensent moins de 50 €.
Toujours est-il que l’industrie du jeu est dépendante de l’activité des joueurs « problématiques ». Les dépenses des joueurs « problématiques » représentent en effet 21,4% de l’ensemble des dépenses aux paris hippiques, 31,9% des dépenses aux jeux de loterie, 57,7% des dépenses au poker et 62,7% des dépenses aux paris sportifs (62,7%).
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