Le deuil est une souffrance incommensurable à laquelle tout un chacun est confronté au cours de son existence. Ce processus long et complexe est composé de plusieurs phases. Sans que nous en ayons forcément conscience, nous passons de l'une à l'autre, et cela se fait avec plus ou moins de difficultés. 

La phase de déni de réalité

Le déni de réalité est une attitude qui consiste à refuser de voir les choses telles qu’elles le sont réellement. Dans le cas de la perte d’un proche, il va se traduire par des pensées de type « ce n’est pas possible », « ça ne peut pas être vrai, je l’ai encore vu(e) hier ».

C’est une étape très fréquente lorsque l’on perd quelqu’un, et c’est sans doute celle dont on entend le plus parler. Mais il faut savoir qu’elle dure peu de temps. Rapidement, nous sommes face à des preuves irréfutables du départ de la personne. 

Pourquoi est-on dans le déni ?

L’annonce d’un décès est vécue comme un choc. Ce que l’on redoutait jusqu’alors a fini par se produire, et c’est irrémédiable. Le déni de réalité est un mécanisme de défense.

La phase de colère

Face à ce coup du sort, il n’est pas rare que la colère nous envahisse. « C’est injuste, il (elle) était encore jeune et promis(e) à un bel avenir », « il ou elle aurait pu être mieux soigné(e) » sont des formules qui reviennent souvent. Quelque part, nous cherchons à tranquilliser notre esprit en nous apitoyant ou en recherchant des explications plus ou moins plausibles à cette disparition.

Rassurez-vous, le sentiment de colère est tout à fait normal et légitime, et il s’amenuise petit à petit.

La phase de tristesse

La colère est suivie de la tristesse : nous sommes abattus et pleurons beaucoup. Si l’on n’y prend pas garde, cette peine peut même mener à la dépression, un état dans lequel toute notion de plaisir disparaît et où l’on a plus goût à rien. Le danger majeur, ce sont les idées noires qui peuvent l’accompagner.

Lorsque l’on entre dans un état dépressif, il peut être très difficile d’en sortir. Pour l’éviter, nous vous conseillons vivement de reporter votre énergie sur quelqu’un d’autre (un ami, un membre de la famille, un animal...) ou sur autre chose (activité sportive, par exemple). Faites-le à votre rythme, le plus important est de parvenir à « tourner la page » progressivement, sans bien sûr oublier l’être aimé.

La phase de valorisation du défunt

Honorer la mémoire de la personne disparue en énumérant ses qualités (humilité, gentillesse, sincérité, etc.), se remémorer les bons moments passés avec elle... Cette phase de valorisation, doublée de mélancolie, s’impose comme une nécessité pour certains.

La phase de valorisation est une manière de garder le (la) défunt(e) dans son cœur, d’accepter qu’il (elle) est parti(e) à jamais, tout en allant de l’avant. L’essentiel est d’arriver, à terme, à se souvenir sans avoir mal.

La phase de reconstruction

La plaie est toujours inscrite en nous, mais elle n’est plus béante. Progressivement, nous éprouvons le désir de refaire surface, de reprendre le cours de notre vie. Nous apprivoisons l’absence de l’être cher et arrivons, peu à peu, à retrouver du plaisir.

En d’autres termes, nous commençons à nous reconstruire. Bien sûr, les souvenirs restent indélébiles, mais ils ne constituent plus un obstacle à notre bien-être.

Le deuil est une profonde déchirure qui ne peut être cicatrisée qu’après un long travail. Faites confiance au temps. Le plus souvent, il fait son œuvre. Si toutefois vous sombrez dans le désespoir et perdez totalement le contrôle, nous vous recommandons fortement de vous faire aider pour remonter la pente. Outre les thérapeutes, il existe des associations spécialisées dans l’accompagnement des personnes en deuil, et des aides psychologiques gratuites.

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