Caisse de retraite complémentaire des salariés du privé, l’Agirc-Arrco est le résultat de la fusion de deux entités au 1er janvier 2019. C’est cette caisse qui prélève vos cotisations et qui vous versera votre retraite complémentaire à terme.

Qu’est-ce que l’Agirc ?

L’Association générale des institutions de retraite des cadres a vu le jour en 1947. C’est elle qui gère la retraite complémentaire des cadres du secteur privé de l’industrie, du commerce, des services et de l’agriculture.

L’Agirc regroupe 18 caisses qui prélèvent les cotisations des cadres afin de les transformer en points pour calculer le montant de la retraite complémentaire. Son conseil d’administration est composé de syndicats de cadres et de représentants des employeurs. En 2018 étaient affiliés 4,2 millions de salariés et 3 millions de retraités.

Qu’est-ce que l’Arrco ?

L’Association pour le régime de retraite complémentaire est également un organisme paritaire composé de représentants des employeurs et de syndicats de salariés. Ce n’est qu’en 1961 que l’Arrco a été créée. Elle aussi concerne les salariés du privé de l’industrie, du commerce, des services et de l’agriculture. La différence majeure avec l’Agirc est qu’elle s’adresse aussi aux salariés non-cadres.

Concrètement, les cadres cotisent à la fois à l’Agirc et à l’Arrco. Les cotisations sont soumises à un plafond de Sécurité sociale. Ainsi, les cadres cotisent tout d’abord à l’Arrco puis, au-dessus de ce plafond, ils cotisent à l’Agirc. Au-delà de 3 fois le plafond de la Sécurité sociale, ils cotisent à la tranche B de l’Agirc. Au-delà de 4 fois ce plafond, ils cotisent à la tranche C.

Une fusion depuis 2019

Les cadres cotisant aux deux types de régimes de retraite complémentaire, il a été imaginé qu’il était possible de fusionner l’Agirc et l’Arrco. Ce sont deux accords nationaux interprofessionnels du 30 octobre 2015 et du 17 novembre 2017 qui ont déterminé la fusion des deux régimes de retraite complémentaire.

À présent, tous les salariés du privé sont affiliés à l’Agirc-Arrco. Et ceci est loin d’être une surprise. De fait, dès 1996, les partenaires sociaux ont signé un premier accord commun entre l’Agirc et l’Arrco, mettant ainsi en place une compensation financière entre les deux régimes.

En 2001, un service unique Agirc-Arrco est mis en place. En 2002, c’est un groupement d’intérêt économique commun qui est instauré. En 2003 intervient la mise en place d’un outil unique de gestion.

Les caractéristiques de l’Agirc-Arrco

Fondamentalement, la fusion de l’Agirc et de l’Arrco n’a pas révolutionné les pratiques. L’objectif était bel et bien de fusionner deux régimes assez similaires dans l’ensemble qui pouvaient parfaitement s’associer et mutualiser leurs compétences.

Aujourd’hui, les principes de base perdurent, à savoir :

  • Régime géré par les partenaires sociaux avec l’intervention à la fois des représentants des employeurs (MEDEF, CPME, UPA) et des syndicats de salariés (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, CGT-FO). Ce sont eux qui négocient les différents accords et assurent l’équilibre financier du régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco ;
  • Régime transparent et efficace qui doit rendre un service aux cotisants et bénéficiaires ;
  • Régime par réparation. C’est le principe de la retraite en France. Les actifs cotisent pour les retraités, on applique ici le principe de solidarité entre générations ;
  • Système par points. En France, le régime de la retraite complémentaire est basé sur des points qui sont cumulés puis transformés en euros au moment de calculer la pension de retraite.
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