Votre enfant est étudiant ou se lance dans la vie active et il a besoin d’un coup de pouce ? Sachez que des règles très strictes encadrent la manière dont vous donnez votre argent. Si vous souhaitez aider votre enfant, il existe des solutions pour rester dans la légalité et éviter des frais. Explications.

Faire une donation

La première solution est d’envisager ce que l’on nomme un « don manuel ». Les parents peuvent faire des donations à leurs enfants sans que cela n’impose des droits de donation. Il existe toutefois des plafonds à ne pas dépasser. Aussi, il est possible de donner jusqu’à 100 000 € à votre enfant tous les 15 ans. Si vous avez moins de 80 ans, vous pouvez aussi faire un don pouvant atteindre 31 865 € non imposables qui sera cumulé aux 100 000 €.

Cette solution permet de donner un véritable coup de pouce à votre enfant afin de lui permettre de payer son permis de conduire et de s’offrir une voiture ou d’envisager un premier achat immobilier.

Verser une pension alimentaire

Si cela peut s’avérer obligatoire dans le cadre d’un jugement suite à une séparation, sachez que vous pouvez parfaitement verser une pension alimentaire à votre enfant afin de subvenir à ses besoins. Bonne nouvelle, elle est déductible de vos revenus imposables jusqu’à 6 042 € en 2022. Dès lors que cette pension est proportionnelle à vos ressources, elle n’est pas imposable et n’est pas considérée comme une donation taxable.

Faire une donation temporaire d’usufruit

Vous avez réalisé un investissement locatif ? Au départ de vos locataires, vous pouvez mettre en place une solution de démembrement qui consiste à séparer l’usufruit de la nue-propriété. Le nu-propriétaire ne peut plus jouir du bien durant cette période prédéfinie qui peut être de 5 ou 10 ans par exemple. L’usufruitier jouit du bien sans en être pleinement propriétaire, il ne peut donc le vendre par exemple.

Cette solution est à envisager pour aider votre enfant à bénéficier d’un logement le temps de ses études ou lorsqu’il se lance dans la vie active afin de lui permettre de faire des économies. De votre côté, cette solution est loin d’être négligeable puisque dans ce cadre, votre patrimoine immobilier en démembrement sort de l’assiette de calcul de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), de belles économies d’impôt sont à la clé.

Vous pouvez aussi envisager de confier un investissement locatif en usufruit à votre enfant. Dans ce cas, c’est lui qui percevra les loyers. Là encore, c’est avantageux pour les deux parties.

Notez que l’usufruit ne concerne pas uniquement l’immobilier. Si vous avez des actions, vous les confiez en usufruit à votre enfant qui percevra alors les dividendes pour l’aider financièrement.

Ouvrir une assurance-vie

Vous pouvez aider votre enfant dès la naissance en ouvrant un contrat d’assurance-vie. Cette solution présente deux avantages :

  • l’imposition des intérêts de l’assurance-vie est moins lourde après 8 ans de détention. En ouvrant un contrat le plus tôt possible, vous épargnez à votre enfant une taxation lorsqu’il souhaite récupérer l’épargne constituée ;
  • vous épargnez à votre rythme pour votre enfant, l’assurance-vie n’impose pas de versement minimal et de régularité. Aussi, vous avez le temps, durant toute son enfance, de lui constituer un petit pécule qu’il pourra utiliser lorsqu’il entrera dans la vie active ou qu’il aura 18 ans afin de se payer sa première voiture.

 

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