Comment se séparer quand on n'a pas les moyens

Par La rédaction | Mis à jour le 22/02/2021 à 10:31
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Un divorce n'est pas une décision à prendre à la légère. Selon le type de procédure choisie, la réputation de l'avocat et le lieu de résidence, le divorce peut revenir assez cher. Heureusement, il existe des recours possibles pour diminuer les frais de la procédure et pallier les pertes financières liées à la séparation.

Comment réduire les frais d’un divorce ?

Le coût d’un divorce varie en fonction de différents paramètres, notamment le type de procédure que le couple choisit. Plus le divorce est contentieux, plus il revient cher car cela implique une surcharge de travail d’investigation de la part de l’avocat.

Un divorce, combien ça coûte ? Tout dépend des modalités :

  • Un divorce par consentement mutuel coûte en moyenne entre 2 000 et 4 000 euros.
  • Il faut compter entre 3 500 et 6 500 euros en moyenne pour un divorce pour altération définitive du lien conjugal.
  • Un divorce pour faute peut coûter jusqu’à 15 000 euros.

La situation personnelle des deux partenaires influe également sur le coût du divorce. S’il y a des enfants en jeu et un riche patrimoine immobilier, la procédure risque d’être coûteuse. De même, les honoraires des avocats peuvent faire grimper la note car ils varient en fonction de la notoriété du représentant légal que vous aurez choisi.

Autant que possible, il est conseillé d’opter pour le divorce par consentement mutuel. Ce divorce à l’amiable signifie que les deux partenaires sont d’accord sur le mode de garde des enfants ainsi que sur le partage de leur patrimoine. Le divorce par consentement mutuel permet également de limiter le coût des honoraires puisque la loi autorise les deux partenaires à choisir le même avocat pour représenter leurs intérêts respectifs.

Comment payer son avocat moins cher ?

Si vos ressources demeurent insuffisantes pour payer les honoraires de l’avocat, vous pouvez faire une demande d’aide juridictionnelle auprès du Tribunal de grande instance de votre lieu de domicile. L’État prend alors en charge la totalité ou une partie des honoraires des avocats. Le montant de cette prise en charge varie en fonction de vos ressources et du nombre de personnes à votre charge :

  • Si vous n’avez personne à charge et que vos ressources sont inférieures à 1 000 euros, la prise en charge des honoraires est totale.
  • Si vous avez un revenu situé entre 1 001 et 1 182 euros, l’aide juridictionnelle ne couvre que 55 % des frais juridiques.

Sachez que l’aide juridictionnelle est accordée aussi bien aux Français qu’aux étrangers en situation régulière en France. Les personnes issues d’autres pays de l’Union européenne peuvent également en faire la demande.

Même si vous êtes éligible à l’aide juridictionnelle, vous pouvez faire appel à l’avocat de votre choix. Notez toutefois qu’un avocat est libre de ne pas accepter l’aide juridictionnelle. Il convient de le lui demander avant d’entamer la procédure.

Comment compenser les pertes financières d’un divorce ?

Les conséquences financières d’un divorce ne sont pas négligeables. En mettant fin à leur union, les deux partenaires mettent également un terme à la mutualisation des charges. Comme ils vivent chacun de leur côté, tout ce qui jusqu’alors se réglait à deux est pris en charge individuellement. Les loyers, l’eau, l’électricité, ainsi que l’impôt doivent être supportés séparément par les anciens époux.

Outre la pension alimentaire et la prestation compensatrice, il existe de nombreuses aides sociales destinées à soutenir les personnes à faibles revenus. Si le conjoint en charge de payer la pension alimentaire manque à ses obligations, l’ASF ou allocation de soutien familial est versée au parent qui a la charge des enfants. Pour en bénéficier, il faut en faire la demande auprès de la CAF.

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