Près de deux tiers des jeunes Français déclarent avoir eu des pensées suicidaires

Par Paul Laurent | Mis à jour le 18/07/2022 à 17:37

62% des Français âgés de 18 à 24 ans disent que depuis septembre 2021, ils ont déjà eu des pensées suicidaires.

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Chez les moins de 35 ans, 20% des femmes ont déjà eu des pensées suicidaires.

Deux fois plus de suicides en 20 ans

Le 7 juillet 2022, la Fondation Jean Jaurès a publié une étude portant sur le suicide et la santé mentale à la suite de la crise sanitaire. Cette étude, menée par l’Ifop montre que si 34% de la population totale déclarent avoir déjà eu des pensées suicidaires, ils sont 62% chez les Français âgés de 18 à 24 ans. Le psychiatre Michel Debout alerte sur l’effet des confinements successifs chez les jeunes. Pour lui, « il y a urgence ».

« Quand 6% de la population française (ce qui représente 3,5 millions de personnes) a déjà fait une tentative de suicide contre 3% il y a 20 ans, c'est très préoccupant et cela devrait interpeller les pouvoirs publics », juge Michel Debout. En six ans, entre 2016 et 2022, le nombre de personnes étant passées à l’acte est passé de 22% à 30% selon la Fondation Jean Jaurès. D’après l’étude, les jeunes hommes seraient plus concernés que les femmes. En effet, chez les moins de 35 ans, ils sont 35% à avoir eu des pensées suicidaires, contre 20% des femmes.

La précarité comme une des causes principales

Selon Michel Debout, sont en cause, « la précarité sociale, la pauvreté vécue à cet âge et l'isolement forcé ». « C'est la jeunesse qui a été isolée, qui ne pouvait plus voir ses proches. Et en plus, on les a montrés du doigt quand ils faisaient des fêtes, alors que la jeunesse a besoin de se retrouver. C'est un besoin presque vital », juge-t-il. 

Selon une étude réalisée par Ipsos pour France Télévision en mars 2021, une grosse partie de la jeunesse française vit en état de précarité. Parmi les 18-25 ans, ils étaient 37% à avoir du mal à joindre les deux bouts dans leur budget. Pour la défenseure des droits Claire Hédon, « il y a urgence à agir (...) L'augmentation du mal-être des enfants et des jeunes est complètement liée à la crise du Covid ».

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