Emploi : tout savoir sur le travail au pair

Par Mustapha Azzouz | Mis à jour le 21/01/2022 à 19:38
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Le travail au pair consiste pour une personne à être accueillie temporairement par une famille, en l’échange de certaines prestations. Il s’adresse à tous – étudiants ou non –, sans condition de nationalité. Focus sur ce job essentiellement prisé des jeunes.

Qu’est-ce que le travail au pair ?

En tant que salarié au pair, vous êtes nourri et logé par votre famille d’accueil, en contrepartie de quoi vous devez participer aux tâches quotidiennes (ménage, jardinage, repassage, par exemple) et garder les enfants du foyer. Vous ne percevez donc aucune rémunération pécuniaire, mais seulement des avantages en nature. Cet emploi doit en principe faire l’objet d’un contrat de travail, conclu entre vous et le particulier employeur.

Le travail au pair est surtout l’occasion d’enrichir ses connaissances linguistiques et de faire des découvertes culturelles. C’est également une expérience enrichissante sur le plan personnel.

Travail au pair : quelles sont les règles en France ?

Sur le territoire national, les salariés au pair ne sont pas soumis à des conditions d’âge. Le contrat de travail dépend de la convention collective des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile.

Formalités administratives à remplir par le particulier employeur

Le particulier employeur est tenu d’établir une déclaration d’embauche auprès de l’Urssaf par le biais du formulaire Cerfa n°11469*03, intitulé « déclaration d’employeur pour les emplois familiaux ».

Ce formulaire doit être envoyé dans les 8 jours suivant l’embauche. L’employeur doit ensuite compléter chaque trimestre une déclaration nominative simplifiée, puis la renvoyer à l’Urssaf. Celle-ci sert de base pour le calcul des cotisations dues.

Valeur des avantages en nature

La convention collective des particuliers employeurs prévoit un « plafond » forfaitaire des avantages en nature. Ce dernier est fixé à :

  • 71 €/mois pour le logement
  • 4,70 €/repas.

Lorsque la valeur réelle des avantages dépasse ces plafonds (en particulier s’agissant du logement), le particulier employeur doit en faire mention sur le contrat de travail. Le calcul des cotisations dont il doit s’acquitter se fait alors à partir de cette valeur réelle.

Bon à savoir : rémunération minimum

La rémunération en nature ne peut pas se situer en deçà du salaire horaire minimum fixé par la convention collective des particuliers employeurs. Ce salaire est calqué sur celui du SMIC (10,57 € brut au 1er janvier 2022).

Chaque mois, le particulier employeur doit remettre à son salarié au pair un bulletin de paie indiquant la valeur représentative des avantages en nature perçus.

Protection sociale de l’employé au pair

L’employé au pair est affilié :

  • Au régime général de la Sécurité sociale concernant la maladie, la maternité, les accidents du travail et la retraite de base ;
  • À l’Ircem pour la retraite complémentaire.

Et si je souhaite travailler au pair à l’étranger ?

À l’étranger, la réglementation du travail au pair est différente. C’est tout d’abord le cas de la valeur des avantages en nature, laquelle varie d’un pays à l’autre.

Conditions à respecter pour exercer un travail au pair

Pour travailler au pair à l’étranger, il faut :

  • Avoir entre 18 (parfois 17) et 30 ans
  • Avoir des notions de base de la langue parlée dans le pays
  • Suivre des cours de linguistique quelques heures par semaine une fois sur place
  • Et, dans certains pays, avoir le niveau bac, le permis de conduire et/ou un certificat médical de moins de 3 mois renseignant sur votre état de santé.

Pour davantage de précisions, rapprochez-vous des services du consulat ou de l’ambassade du pays dans lequel vous projetez d’effectuer votre séjour.

Formalités administratives

En Europe, dans l’Espace économique européen (EEE) et en Suisse, les salariés au pair n’ont pas besoin de visa. Partout ailleurs, si (par exemple aux États-Unis, au Canada, en Australie…).

Ensuite, selon le pays, il peut être obligatoire de conclure un accord écrit avec la famille d’accueil. Quoiqu’il en soit, c’est toujours vivement recommandé.

Couverture sociale

Un séjour au pair en Europe impose d’être en possession d’une carte européenne d’Assurance maladie, sans quoi vous ne pourrez pas vous faire rembourser vos soins de santé.

Dans tous les cas, pensez à vous renseigner au préalable sur votre couverture maladie à l’étranger. Pour ce faire, prenez attache avec le Centre des liaisons européennes et internationales de Sécurité sociale (CLEISS).

Durée du séjour

La durée du séjour initial varie à la fois suivant la réglementation du pays d’accueil et les besoins de la famille, mais il ne peut en aucun cas excéder 12 mois. Un renouvellement de contrat est en revanche possible, dans la limite de 2 ans (soit 3 ans maximum au total).

Le travail au pair n’a plus de secret pour vous. Il ne vous reste plus qu’à choisir votre destination ! Sachez enfin qu’en France, en cas de litige, salarié au pair comme particulier employeur peuvent saisir le conseil de prud’hommes (CDP). C’est en effet la juridiction compétente en la matière.

À lire aussi : Partir à l'étranger : quelles assurances choisir ?

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