Survivre à un cancer est une formidable preuve de courage et d’endurance. Malheureusement, il est souvent difficile de reprendre sa vie professionnelle comme avant. La fatigue physique et morale peut rendre les conditions de travail pénibles. Comment faire en sorte que la transition se passe au mieux ?

Les difficultés de l'après-traitement

La guérison d’un cancer est une nouvelle réjouissante pour toute la famille. Une fois l’euphorie passée, le malade découvre toutefois que ses peines ne sont pas terminées. Il doit affronter les séquelles du cancer, dont une fatigue à la fois physique et morale. La maladie modifie profondément les comportements sociaux. Pour revivre normalement, il est important d’aller de l’avant en acceptant le traumatisme de la maladie. Cette période de rémission et de réadaptation peut se faire sur plusieurs années.En même temps, le malade doit reprendre une activité professionnelle. Le travail peut jouer un rôle thérapeutique, car il stimule physiquement et intellectuellement, mais il peut aussi épuiser et déprimer. Après un cancer, la personne souffre en effet souvent de troubles de la concentration, de la mémoire ou du sommeil, voire même de douleurs chroniques. La peur de la récidive constitue également un frein à la réinsertion professionnelle. Il convient donc de trouver un équilibre et d’éviter le surmenage dans un premier temps.

La pression dans la vie professionnelle

Le patron et les collègues, pleins de sollicitude pendant le traitement du cancer, peuvent soudain être beaucoup moins compréhensifs. Pour eux, si le malade reprend son travail, c’est que tout est rentré dans l’ordre. Ils peuvent ne pas comprendre que les conséquences de la maladie empêchent de fonctionner à plein régime, ou simplement perdre patience.Quant au malade, comme il souhaite prouver qu’il est guéri et opérationnel, il peut avoir tendance à surestimer ses capacités. S’il ne parvient pas à atteindre les objectifs fixés, il peut se sentir diminué et perdre confiance en lui. Ces émotions négatives sont source de dépression, augmentant le risque de récidive.Pour éviter ces problèmes, il faut bien préparer son retour. Il s’agit notamment d’effectuer une visite de pré-reprise chez un médecin du travail. Ce dernier peut faire des recommandations pour que l’employeur tienne compte des changements qui ont affecté le salarié. Si le médecin le déclare inapte à reprendre le poste qu’il occupait précédemment, son employeur est tenu par la loi de lui proposer un autre travail, plus en adéquation avec ses nouvelles capacités.

L'aménagement du temps de travail, une excellente alternative

Il est également possible d’opter pour un mi-temps thérapeutique, c’est-à-dire un aménagement du temps de travail. De cette façon, le salarié peut s’adapter à son poste tandis qu’il recouvre progressivement ses capacités. Il faut cependant que cette mesure soit prescrite par le médecin traitant et ait obtenu l’accord de la Sécurité sociale. En effet, si l’employeur rétribue le salarié selon le nombre d’heures travaillées, l’Assurance maladie peut éventuellement verser des indemnités journalières pour compléter la rémunération.

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