Passer à temps partiel : bonne ou mauvaise idée ?

Par Florian Billaud | Mis à jour le 02/09/2019 à 14:30
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Emploi pour lequel un salarié s'engage à travailler pendant un nombre d'heures inférieur à la durée légale hebdomadaire — 35 h, — le temps partiel est en plein boom, d'autant qu'il peut être conclu aussi bien dans le cadre d'un contrat à durée indéterminée (CDI) que déterminée (CDD). Une telle opportunité se présente à vous et vous laisse dans l'expectative ? Zoom sur ce mode de travail, ses conséquences et les conditions qu'il impose.

Concrètement, qu'est-ce qui change ?

Faire le choix de réduire son temps de travail, c’est bien évidemment faire une croix sur une partie de son salaire. Faites donc vos comptes pour être sûr de vous y retrouver ! Bon à savoir : un salaire proportionnel à un plein tempsVotre salaire sera certes moindre par rapport à un plein temps, mais il sera bien heureusement proportionnel à ce dernier. Autrement dit, à qualifications égales, vous aurez la même rémunération horaire que votre collègue employé à temps plein.

Quel est le temps de travail minimum ?

Depuis le 1er juillet 2014, conformément à la loi du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l’emploi, la durée de travail hebdomadaire à temps partiel ne peut aller en deçà de 24 heures. Bon à savoir : une durée imposée seulement à l’employeurSi votre employeur est tenu de respecter cette durée légale, libre à vous de demander à travailler moins de 24 heures si tel est votre souhait. Et si d’aventure, vous changiez d’avis par la suite, vous seriez prioritaire si un éventuel poste de 24 h ou plus était à pourvoir. Il existe toutefois des exceptions. En effet, la durée minimale de 24 h ne s’applique pas dans les cas suivants : CDD et missions d’intérim d’une durée inférieure à 7 jours ; CDD et missions d’intérim conclus pour remplacer un salarié absent dont la durée de travail est inférieure à 24 h hebdomadaires ; Contrats de travail adressés aux étudiants de moins de 26 ans ; Contrats de travail mis en place par une association intermédiaire ou une entreprise de travail temporaire d’insertion.

Entre employeur et salarié, qui est décisionnaire ?

Si la demande de temps partiel émane de vous, votre employeur ne peut refuser que s’il parvient à démontrer que la réduction de votre temps de travail porte préjudice à la bonne marche de l’entreprise. Il doit malgré tout donner son aval en cas de congé parental d’éducation ou si votre enfant est malade, en situation de handicap, ou a subi un grave accident.En revanche, votre employeur ne peut en aucun cas vous imposer de passer à temps partiel. À noter : répartition du temps de travailLa répartition du temps de travail peut se faire de manière hebdomadaire, mensuelle ou annuelle. Quant aux jours de la semaine travaillés, c’est votre employeur qui a le dernier mot en cas de désaccord !

Qu'en est-il des heures complémentaires et du cumul d'emplois ?

Votre employeur est en droit de vous demander d’effectuer des heures complémentaires. Celles-ci sont majorées de 10 % si leur volume n’excède pas 10 % par rapport à celles prévues au contrat, et de 25 % si elles dépassent ce seuil.Quant au cumul d’emplois, il est possible si vous ne dépassez pas la durée légale de 35 h par semaine et si votre seconde activité n’est pas préjudiciable aux intérêts de votre employeur. Consacrer davantage de temps à ses enfants, mettre un projet personnel sur pied, prendre soin d’un parent malade, exercer une autre profession en parallèle... les raisons de vouloir occuper un emploi à temps partiel sont nombreuses. À vous de trancher en fonction de vos impératifs, de vos besoins, de vos souhaits, et bien entendu, de votre situation financière. Si celle-ci vous le permet, pourquoi pas ?

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