Assurance-chômage : les nouvelles règles prochainement en vigueur
Le projet de loi sur l’assurance-chômage a finalement été adopté, après une large concertation avec les partenaires concernés. De nombreuses règles, comme la durée d’indemnisation par exemple, vont évoluer. Découvrez lesquelles.
Une durée d'indemnisation à la baisse
C’est officiel. On connaît désormais les nouvelles règles liées à l’assurance-chômage. Lundi 21 novembre, le gouvernement a présenté ces nouvelles mesures lors dune réunion au ministère du Travail, organisée avec les organisations patronales et syndicales. Les mêmes qui étaient engagées dans une vaste concertation avec l’exécutif sur ce sujet, depuis le mois d’octobre dernier. Voici les nouvelles règles retenues.
En premier lieu, il faut retenir la baisse de la durée d’indemnisation. Cette dernière sera réduite de 25% à compter du 1er février prochain, pour les demandeurs d’emploi, avec un plancher minimal de six mois. En résumé, si vous aviez droit à douze mois d’indemnisation jusqu’à présent, à partir du 1er février, cette durée sera ramenée à neuf mois. Une mesure pour le moins drastique.
Entre 100.000 et 150.000 retours à l'emploi supplémentaires en 2023
Le gouvernement espère que cette réduction de la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi permettra entre 100.000 et 150.000 retours à l’emploi supplémentaires l’an prochain. Pour démonter les critiques des syndicats, très remontés, et notamment celle d’un régime trop dur, le ministère du Travail a souhaité rappeler que le système de l’assurance-chômage français restera l’un des plus généreux de toute l’Europe.
Autre changement de taille : l’adaptation de l’assurance-chômage à l’état du marché du travail. Ce dernier sera évalué en fonction d’un code couleur. Si le marché du travail est dans le rouge, alors les chômeurs en fin de droits pourront prétendre à une durée d’indemnisation équivalente à celle en vigueur actuellement. S’il repasse au vert durant trois trimestres d’affilée, alors cette durée se verra réduite de 25%. Des mesures qui devraient permettre, d’après l’Unédic, d’économiser quatre milliards d’euros par an.
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