Forfait de ski inutilisé : comment vous faire indemniser ?
Un séjour au ski représente un certain coût. Aux dépenses liées à l’hébergement et à la location du matériel vient s’ajouter celle du forfait ski. Incontournable pour pouvoir dévaler les pistes en toute liberté, il vient alourdir le budget. Et si pour une raison ou pour une autre, vous ne l’utilisez pas ou ne l’utilisez qu’en partie, c’est autant d’argent gaspillé. Heureusement, il est possible d’obtenir un remboursement dans un grand nombre de cas. Voici comment !

Forfait ski : quelles sont les différentes formules proposées ?
Pour coller à toutes les pratiques et à toutes les envies, les stations de ski rivalisent d’imagination en proposant des formules diverses et variées. Du forfait demi-journée au forfait saison – donnant accès aux pistes pendant toute la saison de ski, s’étendant selon les stations de fin octobre/début décembre à la mi-avril/début mai – en passant par le forfait 6 jours, 15 jours ou à la journée, les solutions ne manquent pas.
Dans la plupart des stations, vous pouvez même prendre des tickets de remontée mécanique à l’unité. Idéal pour les non-initiés souhaitant s’essayer à cette pratique sportive à moindre coût !
Bon à savoir : pour faire des économies, anticipez
En achetant votre forfait ski avant même le début de la saison, vous pouvez réduire drastiquement les frais. Avec des prix affichés à -25 %, -30 %, voire -50 % (sur les forfaits saison), il serait vraiment dommage de ne pas saisir l’occasion…
Combien coûte un forfait ski ?
D’une station à l’autre, les prix des forfaits ski sont très variables. Pour un forfait 6 jours, par exemple, les prix vont de quelques dizaines à plusieurs centaines d’euros. Deux paramètres font varier les prix : la taille du domaine (considérant le nombre de kilomètres de pistes) et la réputation de la station.
Il est évident qu’une station familiale équipée d’une poignée de téléskis ne propose pas les mêmes prestations qu’une station de renommée internationale aux remontées mécaniques dernier cri. La station est donc un critère de choix à ne pas négliger au moment de réserver votre séjour.
Sur le haut de l’affiche se trouvent des domaines tels que :
- Les 3 Vallées (stations de Courchevel, de Val Thorens, de Brides-les-Bains ou encore de Méribel) ;
- Paradiski (stations des Arcs, de La Plagne et de Peisey-Vallandry) ;
- Tignes-Val d’Isère.
Dans ces 3 domaines savoyards, il faut compter, pour 6 jours de glisse, aux alentours de 300 €, soit une cinquantaine d’euros à la journée.
Pour réduire les coûts du forfait ski, dirigez-vous plutôt sur les pistes des Alpes, du Jura, du Massif central, des Pyrénées ou des Vosges. Les prix des forfaits ski 6 jours oscillent en moyenne entre 70 et 200 €. De quoi vous faire plaisir – dans des stations certes plus modestes – sans exploser votre budget.
À savoir aussi que, quel que soit le domaine ou la station, les enfants (jusqu’à +/- 14 ans) et les seniors (de 65 ans à 74 ans) bénéficient automatiquement de réductions. Pensez donc à présenter votre carte d’identité !
Je n’ai pas utilisé (tout) mon forfait ski : quelles solutions de dédommagement ?
Les skieurs peuvent obtenir réparation de deux façons.
Lever l’une des options de compensation prévues par le forfait
Vous ne pouvez skier en raison d’une panne technique au niveau des remontées mécaniques (tire-fesse, téléphérique), ou encore du fait d’intempéries ? Bref, vous êtes d’une manière ou d’une autre pénalisé ? Bonne nouvelle : suite aux recommandations de la Commission des clauses abusives en matière d’indemnisation des usagers, lorsque les remontées mécaniques sont à l’arrêt plus d’une demi-journée, les exploitants s’engagent en principe à vous dédommager (à vérifier au moment de la souscription sur les conditions générales de vente).
Trois options sont alors généralement proposées en ce sens. Il est important de relever que celles-ci varient selon différents paramètres, comme le nombre de remontées mécaniques indisponibles ou la durée du forfait. Vous devez par ailleurs présenter un justificatif (reçu ou forfait original) pour prouver que vous êtes bien le titulaire du forfait.
Option n° 1 : prolonger le forfait ski
Vous avez la possibilité de reculer la date de fin de vos vacances ? Alors la prolongation du forfait ski est un bon plan à ne pas manquer ! À condition, bien sûr, que les remontées mécaniques soient rapidement opérationnelles. N’hésitez pas à vous informer sur l’avancement de leur remise en état et/ou à consulter les prévisions météo.
Option n° 2 : demander un avoir
Vous avez des impératifs et devez absolument rentrer à la date prévue au départ ? Optez pour un avoir ! Celui-ci sera valable jusqu’à la fin de la saison suivante. Évidemment, il faut être sûr de revenir l’année d’après dans la même station…
Option n° 3 : demander un remboursement
En dernier recours, si les options 1 et 2 ne vous conviennent pas, vous pouvez tout simplement vous faire rembourser votre part de forfait ski non utilisé. Seul bémol : le remboursement sera différé, jusqu’à plusieurs mois.
Déclencher son assurance ski
Des événements imprévus d’une autre nature peuvent aussi intervenir durant votre séjour au ski. Une grippe ou une fièvre intense, un défaut d’enneigement, l’hospitalisation ou le décès d’un proche, l’obtention d’un nouvel emploi, un licenciement économique… voilà autant de motifs susceptibles d’écourter vos vacances.
Moyennant 15 à 20 € par semaine et par personne, l’assurance ski vous permet d’obtenir une indemnisation sur votre forfait dans ces situations. Vous pouvez la souscrire à part ou en même temps que votre forfait.
Et l’assurance multirisque habitation, dans tout ça ?
Votre assurance multirisque habitation (MRH) couvre uniquement les suites d’un accident de ski. Cela inclut notamment le rapatriement, les frais liés aux soins, à l’incapacité, à l’invalidité ou au décès. Mais en aucun cas, cette assurance ne vous indemnise sur les pertes financières relatives à votre forfait ski.
Passer un bon séjour à la montagne sans pour autant gaspiller de l’argent en cas de mésaventures, cela tient finalement à peu de chose. Vous voilà prévenu !
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