Le ticket de caisse, c’est bientôt fini
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit que le ticket de caisse ne soit plus imprimé d’office à compter du 1er janvier 2023.

Les tickets de caisse, mauvais pour l’environnement et la santé
Dès 2023, il faudra prendre l’habitude de ne pas se voir délivrer de ticket de caisse… sauf si on le demande. C’est en effet au 1er janvier 2023 que la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire fixe la fin de l’impression systématique du ticket de caisse. L’argument du législateur : un hypermarché consomme chaque année 10.600 rouleaux de papier thermique pour l’impression des tickets de caisse. En délivrer moins permettrait donc d’utiliser moins de papier.
Dans leur exposé des motifs pour faire adopter cet amendement, les députés Patricia Mirallès et Gilles Le Gendre et la ministre Barbara Pompili citaient par ailleurs plusieurs études selon lesquelles les bisphénol F et S, qui sont venus remplacer le bisphénol A dans la composition de tickets de caisse, n’étaient pas sans danger. Les deux substances étaient qualifiées de perturbateurs endocriniens par des chercheurs japonais. Pour la même raison, une autre étude recommandait d’éviter de faire manipuler des tickets de caisse à des hôtesses de caisses enceintes.
Le tickets de caisse existeront sous forme numérisée
Peut-on parler de la fin des preuves d’achat ? Pas vraiment. Tout d’abord, le client pourra toujours demander l’impression du ticket de caisse. Ensuite, de nombreux magasins proposant une carte de fidélité ont, sur leur site et application, un « Espace fidélité » où le client peut visualiser l’ensemble de ses tickets de caisse. Le ticket de caisse ne disparaît donc pas, il est aujourd’hui plus durable encore que la traditionnelle facturette papier.
Certains enseignes anticipent d’ores et déjà cette nouveauté législative. Carrefour et les magasins U ne délivrent plus de ticket de caisse par défaut depuis avril 2021. « On sait aujourd’hui que les 30 milliards de tickets de caisse imprimés chaque année en France sont à l’origine de l’abattage de 2,5 millions d’arbres et du gaspillage de 950 millions de litres d’eau », mettait en avant Carrefour au moment de la mise en place de cette disposition.