Un des produits chimiques les plus utilisés en France bientôt interdit

Par Cédric Bonnefoy | Mis à jour le 16/02/2023 à 14:57

L’agence de sécurité sanitaire annonce son intention de retirer du marché le S-métolachlore. Ce désherbant hyperpuissant est l’un des produits chimiques les plus utilisés en France. 

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L’Anses prévoit d’interdire rapidement l’utilisation du S-métolachlore

L’Anses ne veut plus du S-métolachlore

La mesure est dans les cartons depuis quelques mois maintenant. Elle est bientôt officielle. L’agence française de sécurité sanitaire, l’Anses, annonce avoir entamé la procédure pour interdire l’utilisation du S-métolachlore en France. Ce désherbant est aujourd’hui très répandu dans le domaine agricole. Il s’agit d’un des produits phytosanitaires les plus utilisés dans le pays. Chaque année, près de 2.000 tonnes sont pulvérisées dans les champs français. En particulier dans les cultures du soja, du maïs ou encore du tournesol. 

Depuis quelques semaines, l’Anses avait imposé aux agriculteurs une dose maximale autorisée pour tenter de réduire sa présence dans les nappes souterraines. Malgré tout, la concentration reste encore beaucoup trop élevée dans les sols. Ainsi, l’agence de sécurité sanitaire n’a pas d’autre choix que d’interdire purement et simplement son utilisation dans quelques semaines. Après avoir été aspergé dans les champs, le S-métolachlore se dégrade en dérivés chimiques. Ils arrivent dans les eaux souterraines et, in fine, dans les verres des Français. Face au risque qu’il représente, l’Anses sert la vis. 
 

Disponible encore à la vente pour quelques mois

Pour les agriculteurs concernés, pas le choix, il va falloir trouver d’autre solution. D’autant plus que l’agence de sécuritaire sanitaire souhaite aussi bannir à court terme bon nombre de dérivés du S-métolachlore. La majorité d’entre eux est aussi fabriquée par le géant allemand Syngenta. En revanche, l’Anses précise que, comme c’est l’usage dans ce genre de dossier, le retrait ne se fera pas du jour au lendemain. Les agriculteurs pourront encore s’en procurer pendant 6 à 12 mois. 

Si l’interdiction est prononcée, elle entrera dans le cade du plan Ecophyto. Il vise à réduire de 50% l’utilisation des produits phytosanitaires en 2025. Les premiers résultats sont encourageants mais pas encore suffisants pour atteindre cet objectif. 

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