Volaille élevée en cage : vers l’interdiction totale ?
La question du bien-être animal dans l’élevage est de plus en plus centrale dans les politiques publiques. Et un type d’élevage est régulièrement pointé du doigt : l’élevage de volailles en cage. Décrié par les défenseurs des droits des animaux qui le présentent comme une véritable torture, il vient d’être ciblé par deux avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Deux avis très négatifs.
Des avis négatifs sur l’élevage en cage
La Commission européenne a demandé à l’EFSA d’analyser les risques et les conditions de l’élevage de volaille en cage mais aussi de la pratique de la mutilation des animaux. Sans réelle surprise, dans les deux cas l’Autorité européenne de sécurité des aliments a donné deux avis négatifs.
L’élevage en cage, estime l’autorité, conduit les volailles à souffrir de « stress de l’isolement » ou de « stress du groupe ». Sans compter les effets néfastes des restrictions de mouvements ou encore les problèmes de repos que ce type d’élevage comporte.
Quant aux mutilations, généralement le fait de couper le bec et les crêtes, l’EFSA demande de tout simplement d'arrêter la pratique. Ces mutilations sont réalisées par les éleveurs pour éviter que les volailles se blessent entre elles, dans les cages.
Vers l’interdiction de l’élevage en cage ?
L’élevage en cage est de fait pointé du doigt, et l’EFSA demande à ce que la pratique s’arrête. Au lieu des cages, elle estime qu’il faudrait passer à un élevage dit en « volière », tandis que les volailles doivent, selon elle, avoir un accès extérieur ou, au minimum, accès à une « véranda ».
La Commission européenne n’a pour l’instant pas pris de décision à ce sujet, mais une telle réglementation est déjà crainte par les éleveurs européens. En France, par exemple, on estime que 33% des poules sont élevées en cage. Une part régulièrement en baisse, mais qui reste élevée.
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